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  • Posté Mar 21 Avr - 2:23

    Message n°406 (1)

Huit mois plus tôt...

Elle avait l’horrible sensation que son corps était devenu une prison. Elle réalisait à quel point la normalité dont elle jouissait avant avait été une véritable bénédiction ; un véritable don que la vie lui avait faite sans même qu’elle ne le réalise. Elle aurait tellement voulu retourner en arrière. Décider de ne pas faire cette chirurgie. Trouver un autre moyen de devenir intraçable. Mais non. C’était trop tard. Elle vivrait toute sa vie avec les conséquences de son manque de préparation ; et elle se jura, à ce moment là, alors qu’elle était littéralement en train de subir sa vie pourtant à la base dorée, que plus jamais, elle ne fera les mêmes bourdes. La prochaine fois, elle sera prête.

Si elle arrivait à vivre une prochaine fois. Les rues crasseuses défilaient ; ses sens vacillaient, alors que tout ne devenait que des nuances de gris, et les gens, des visages informes, similaires les uns au autre. Un seul et même être, une masse unie, et terrifiante, à ses yeux malades. Il faisait froid ; mais elle transpirait à grosse gouttes. Quelque chose clochait. Quelque chose clochait vraiment. Heureusement, son homme de main, Ronin, était là. Il avait dégoté une info potentiellement intéressante ; la présence de quelqu’un qui se faisait appeler “le doc”. Il n’avait pas eu besoin d’en savoir plus, et, sans perdre de temps, il était allé chercher sa mandataire. Peut-être qu’il se sentait coupable de l’avoir indirectement mutilée à vie, en l’amenant à ce chirurgien plus que douteux. Peut-être qu’il se contentait de juste faire son taf ; parce qu’il était lié par l’honneur de le faire. Elle ne le savait pas. Elle ne lui demanderait pas. Elle n’en était déjà pas capable, et n’était pas vraiment sûre de vouloir le savoir. En attendant, elle lui faisait une confiance aveugle ; qui, avec n’importe qui d’autre, aurait pu lui coûter la vie. Mais Ronin était ce qu’il était.

Elle était trop faible pour se déplacer seule, alors, presque sans aucun effort, il la soutenait. Il n’avait pas besoin de ses différents renforts musculaires pour soutenir le poids devenu maladif de la pauvre Erika, de toute façon. D’un bras, il la gardait debout, de l’autre, il écartait la foule, et s’assurait de garder la poignée de son calibre bien accessible. Ils étaient en train d’arriver à l’adresse indiquée. Il ne connaissait pas le protocole. Il ne savait pas comment ça allait marcher. Il ne savait même pas que ce doc, c’était surtout une affaire de prothèses. Il avait entendu ce qui l’intéressait, et le reste, il s’en moquait.

Mais la surprise allait être… intéressante. En un geste, il défonça presque la porte, l’ouvrant brusquement. Il ne dit rien, se contenta de rentrer, et de claquer celle-ci derrière lui. Il aida ensuite, silencieusement, Erika à s’approcher de l’une des tables chirurgicales improvisées derrière laquelle se tenait une silhouette dont elle croisa le regard. Malgré son état, malgré sa fatigue, elle la reconnut instantanément ; et, elle se contenta de la dévisager quelques instants, en demandant simplement :

« Dyvan ?! » ne réalisant pas qu’il s’agissait là de la manière classique d’aborder la pauvre dans sa clinique illégale, avant que les ténèbres ne s’abattent.

Ronin n’était pas médecin, et, il était paumé à chaque fois qu’elle faisait ce genre de crise. Il la sentit se raidir et commencer à convulser, alors, il réagit absolument comme il ne fallait pas. Mais c’était un flingue, pas un cerveau, à vendre. Alors, au lieu de l’allonger et de la mettre en PLS, il l’agrippa par les épaules, et essaya de la ramener en lui assénant une première claque sur son visage devenu inexpressif et tordu par les spasmes, alors que ses yeux dont les paupières battaient de manière désynchronisé et frénétique révélaient des yeux révulsés, potentiellement assez flippants.

Spoiler:
Dyvan Welch
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  • Posté Jeu 23 Avr - 18:22

    Message n°493 (2)

Une nuit d'insomnie comme une autre, une nuit où le Doc faisait ce pourquoi il avait vu le jour. Au plus profond des bas quartiers, là où la lumière peinait à se faire une place, remplacé par celle artificielle des néons grésillant, elle avait discrètement rejoins sa cachette de la semaine et possiblement des autres à venir. Dyvan ne restait jamais bien longtemps au même endroit, ses patients savaient toujours où la trouver et à quelle heures, mais il fallait à tout prix éviter les indésirable. C'était un véritable combat de tous les instants. Cette fois, le Doc avait fait son nid dans une vieille cave où elle avait installé le triste nécessaire. On ne pouvait pas dire que l'hygiène régnait en maître mais elle avait fait ce qu'elle avait pu avec les moyens du bords, comme chaque fois qu'elle s'installait quelque part. Oui, ce serait sans doute une nuit comme une autre... cela, c'est ce qu'elle pensait, jusqu'à ce que la porte s'ouvre à la volée, sortant presque de ses gonds sous la force puissante d'un inconnu. Dyvan, cachée sous son large manteau noir avait fait un bond monstrueux sous l'effet de la peur avant de se caler contre le mur. Elle n'était pas spécialement taillé pour le combat, la défense et n'avait même aucune notion de ses deux là en plus d'être aussi épaisse qu'une brindille. Alors quand elle pivote pour observer le duo qui a fait irruption, que son regard croise la femme allongée sur le lit dans un état pitoyable, elle se fige.

« Putain de bordel de merde... Erika ?! »

Alors ça, pour une satanée surprise... Le visage crispé dans l'angoisse et le dégoût, le doc s'approche vivement de la pauvre femme en détresse. Bon sang, ça faisait une éternité qu'elle ne l'avait pas vu, des rumeurs circulaient sur son compte et Dyvan avait toujours refuser de les croire. Mais là... Là il fallait admettre qu'elle avait l'air vraiment mais ALORS VRAIMENT mal. Et allait aussi clairement mettre la patricienne dans une position encore plus difficile qu'elle ne l'était déjà. Oui, enfin visiblement, le pire restait à venir puisque Erika se mit soudainement à faire des convulsions, son corps prit par des spasmes alors que son comparse ou homme de main, qu'importe ce qu'il était, tentait de la maîtriser comme il pouvait.

« Vous êtes au courant que je suis ingénieur en cybertech, moi ? »

Dyvan lève les main, visiblement paniquer face à la situation. Si elle ne faisait rien, Erika allait littéralement lui crever entre les pattes. Tant pis, il fallait agir et vite. Les crises d’épilepsies, ce n,'était pas la première fois qu'elle en voyait, globalement, elle savait quoi faire. Enfin, à peu prêt... Dyvan se contente 'ajuster la position d'Erika, aidant ainsi son comparse avant de retirer son manteau qu'elle roule en boule et glisse sous sa tête.

« Vous là, euh... machin ! » l'interpelle t-elle avec mépris. « Ne la touchez plus, reculez ! »

Quant à elle, elle pose une main sur le cr^pane de son ancienne collègue. Ne pas entraver ses mouvements, laisser la crise passer, s'assurer juste que rien de grave n'arrive, se montrer réconfort... Merde, mais le problème de Dyvan c'est qu'elle était tout sauf réconfortante !!! »

« Hey ! Erika, tu m'entends... ? » Elle garde une main sur son crâne, l'autre sur son bras. « Tout vas bien... je suis avec toi... » Elle tourne la tête, toisant l'inconnu. « C'est quoi ce foutu délire ? Je l'ai déjà vu faire des crises mais jamais de cette ampleur ! Ça fait un moment qu'elle n'est plus chez Nakao, il s'est passé quoi ?! Et je vous conseil vivement de ne pas chercher à me cacher la vérité parce que je vous jure que vous aller regretter d'avoir mit les pieds dans cette pièce. »
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  • Posté Jeu 23 Avr - 19:57

    Message n°498 (3)

Alors qu’il continuait à maintenir son employeur, le mercenaire ; un solide gaillard d'un âge mur au crâne rasé, tourna sa tête aux traits sévères et asiatiques vers celle qui venait de lui adresser la parole. Il lui annonça simplement, alors qu’elle commença à lui parler :

« Tant mieux pour toi. Mais j’suis pas venu pour toi. On m’a parlé de quelqu’un qui s’fait appeler le doc. Va chercher ce putain de doc »  

Il hésita quand elle commença à lui donner des ordres, regarda le visage crispé d’Erika. Putain de contrat de merde. Fallait qu’il arrête les conneries, dernière fois qu’il signait pour cette caste de puissants au bulbe ravagé. Les contrats de patricien, ça sentait toujours les emmerdes et le drame. Quand il comprit la situation, il obtempéra, la lâchant à son injonction. Il croisa les bras, ajouta d’une voix calme et cynique, alors qu’elle s’adressait à la Musk :

« Change de surnom ou arrête de t’étonner, par contre, le doc » fallait que ce soit clair, putain. Elle aurait pas pu s’appeler : l’ingé en cybertech ? Ou l’ingé ? La mécano ? Qu’elle se démerde, et qu’elle casse pas les couilles. Fallait que ce soit plus clair.

Elle commença alors à lui faire une putain de tirade. De son visage inexpressif, partiellement masqué, il était impossible pour l’autre de constater à quel point il se moquait de ce qu’elle pouvait lui raconter, ou ce dont elle pouvait le menacer. Il commenta une nouvelle fois, d’une façon plus ferme et froide :

« J’en ai aucune putain d’idée. J’suis pas un doc, j’ai pas la prétention d’en être un, alors, à toi de me dire. C’est mon client, sa vérité. Elle se démerde, j’ai rien à te dire »

Il se recula pour s’adosser au mur, et, consciemment, écarta légèrement son manteau, histoire qu’elle puisse voir qu’il était armé, et qu’il avait pas franchement envie de rire. Il posa son regard sur Erika, alors qu’elle semblait reprendre conscience.

Mais tout était relatif. Ses sens étaient troubles, flous ; mélangés. Son esprit, là sans l’être. Elle entendit ce qu’avait répondu celle qu’elle pouvait appeler son amie, dans sa définition si particulière du concept qu’avait les patriciens.  Elle ne le comprit absolument pas. Elle cligna des yeux, et, serra sa main ; sentant le contact, extrêmement rassurant à ce moment là, de l’autre. Elle sursauta alors, brusquement, quand elle récupéra toutes ses capacités sans trop s’y attendre, dans un mélange absolument glorieux et chaotique de pensée, de sens et de douleurs. Qu’est-ce qu’elle s’était infligée, vraiment ? Elle parla, directement :

« Dyvan. Dyvan. Qu’est-ce qu’il m’arrive ? Aide moi. Je n’en peux plus »

Elle fit mine de s’essuyer le menton, en se redressant, révélant alors à l’autre une partie de son crâne rasée, une cicatrice rosée d’une boucherie plus qu’une chirurgie mise en évidence au milieu de ce chaos capillaire en pleine repousse. Peut-être que l’autre allait comprendre dans quel pétrin elle venait de se mettre. La patricienne n’en était plus une ; sa puce d’ID, n’était plus à sa place, et elle avait emporté dans son sillon une partie de l’efficacité de son système nerveux ; la punissant pour l’avoir chassé en lui infligeant une épilepsie dont les crises, idiopathiques, allaient lui pourrir la vie jusqu’à la fin de ses jours.
Dyvan Welch
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  • Posté Sam 25 Avr - 12:59

    Message n°540 (4)

Peu importe le nom que pouvait porter cet inconnu, il était aussi chiant qu'inutile dans la situation dramatique qui se déroulait dans l'endroit sinistre que Dyvan avait dégotté pour faire son boulot. Et le pire c'est qu'il trouait le moyen de faire le main. La jeune femme relève le visage, le toisant de toute ses forces, le tuant littéralement du regard et répondit dans un sifflement qui n'avait absolument rien d'agréable.

« Pauvre con ! Ce sont les gens du coin qui m'ont appelé comme ça, je n'ai rien choisis. Et je te signale, tas d'étron, que j'ai un doctorat qui fait la taille d'un bras, ce qui veut dire que tu n'es clairement pas en mesure de m'apprendre mon boulot et encore moins de remettre en question la façon dont les gens le perçoivent. Maintenant dégage d'ici et laisses-moi m'occuper de ma … patiente. »

Quant à la patience, cela n'avait jamais été le point fort de la patricienne et elle en faisant une démonstration plutôt flagrante bien que l'angoisse et l'urgence de la situation jouait aussi grandement sur ses nerfs. Mais c'était peine perdu que de se livrer à une joute verbale contre elle, beaucoup avait essayé et très peu en était ressortis avec une dignité encore intacte. Non, c'était une mauvaise idée de se frotter à elle, Dyvan n'avait certes, pas les muscles pour se défendre, mais sa langue était bien plus qu'une arme. N'est pas Wagner qui le veut, après tout.

« Erika ! Regarde-moi, respire ! »

Elle prend le visage de son amie entre ses mains alors que les convulsions semblent se calmer enfin. Pourtant, son état ne s'améliorait pas et quand Dyvan découvre une moitié de crâne rasé et une cicatrice laisser par un acte chirurgicale aussi barbe que peu éthique, elle entrouvre la bouche, soufflant.

« Seigneur tout puissant... Ta puce... » Sous le choc, la patricienne a du mal à trouver ses mots. « Qui t'as fait ça Erika ?! Bon sang, mais... tu aurais pu y laisser ta peau ! Qui a fait ça ? Quelqu'un t'as fait du mal... ? »

Kidnapping ? Torture ? Peu importe qui avait fait ça et sous quel prétexte, à présent ce qui avait été patricienne n'était plus qu'un fantôme au cerveau ravagé. Et c'était bien au delà des compétences de Dyvan. Clairement. Elle passe ses pousse tremblant sur les joues de son ancienne collègue, plus inquiète que jamais.

« Je t'en prie, dis moi que ce n'est pas ton choix.... parce que si c'est quelqu'un qui te l'a imposer...je... on peut prévenir les autorités ! Les spectres trouveront qui a fait ça et.... et je suis sûr qu'il existe une solution pour te réintégrer chez les patriciens et...et... »

Non, en réalité elle n'était sûr de rien. Elle ne savait rien. Elle essayait de se rassurer plus qu'elle ne voulait rassurer Erika. C'était un cauchemar, même pire que ça.
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  • Posté Sam 25 Avr - 13:54

    Message n°543 (5)

Le monde autour d’elle s’était effondré depuis maintenant presque un mois. Elle avait fait le choix de croire en ses idées, et, indirectement, en elle. Elle pensait pouvoir être capable de faire en sorte de venir à bout de ce projet au potentiel énorme. Il n’avait été question que d’une simulation aux résultats à la fois exceptionnels et problématique, mais ce fut assez pour Erika. Assez pour réaliser que l’IV qu’ils avaient mis au point avait le potentiel de devenir une IA ; avec les bons ajustement, alors qu’elle a passé sa vie à se demander qu’est-ce qui avait cloché, dans le progrès. Parce que si certains le niait, pour elle, c’était évident. L’avancée technologique était dans le déclin ; il n’y avait plus aucune révolution, plus aucune invention qui faisait exploser le potentiel technologique humain. La conquête spatiale dont on parlait il y a déjà plus de trois siècle ? Un succès relatif, limité aux confins du système solaire.

Elle avait décidé qu’il était temps d’ouvrir la boîte de pandore. De ne pas gâcher ce programme en l’archivant, mais plutôt de le laisser devenir ce qu’il devrait être ; le nouveau guide de l’humanité, vers une autre étape de l’existence de celle-ci. Sans le vouloir, sans trop le réaliser, elle était passée de simple fidèle à la voix aux idées un peu rêveuse à une potentielle terroriste cyberhumaniste ; s’enfuyant avec un projet qui pourrait potentiellement causer l’ascension, ou la fin de l’humanité. Ou rien du tout. Mais les gens à ses trousses n’allaient pas prendre de risque. Elle ne le savait pas encore, mais, d’ici quelques jours, elle allait devenir l’espace de quelques temps l’ennemi public numéro 1 du secteur ; tentative désespérée pour la retrouver en rendant publique son image.

Mais pour l’instant, elle était là, perdue, le visage bloqué entre les deux mains de Dyvan. Elle était confuse, clairement. Elle ne savait pas encore trop ce qui lui arrivait. Bien sûr, elle avait entendu parler d’épilepsie ; mais, elle n’avait pas encore accepté sa condition. C’était quelque chose qui n’existait plus que dans les bas-fonds, un souvenir lointain, purgé dans les hautes tours grâce au miracle de la génétique sélective. Elle voulut répondre, ouvrit la bouche pour le faire ; mais, sous l’émotion, ne parvint à rien d’autre qu’à une inspiration coupée en plein milieu par un espèce de hoquet. Elle fut loin d’être calmée par les paroles de l’autre, alors, ses yeux commencèrent à s’embuer de larmes. Toutes ces émotions qu’elle accumulait depuis le début de cette cavale ; toute la frustration qu’elle avait depuis son opération ; elle ne les avait jamais vraiment laisser faire surface. Et là, au contact de cette amie d’une vie qui n’était plus la sienne, elle n’allait pas pouvoir s’empêcher de le faire pendant bien longtemps. Elle prit quand même la peine de balbutier une réponse :

« Je… J’ai juste voulu qu’il m’enlève les autres implants, et qu’il me change mon identité. Mais… Je sais pas… Il parlait pas bien l’allemand, et... et… »

Elle avait fait ce qu'elle avait pu, avec ce qui lui était tombé sous la main. Ronin a été la première porte de sortie qu'elle avait rencontré, et elle l'avait engagé. C'est sûr, niveau sécurité, elle était pas emmerdée. Même, en matière de planque et de cavales ; c'était un véritable fantôme. Mais décidément, pour les contacts... Il en avait, visiblement pas toujours les bons. Déjà, ce chirurgien ; de descendance slave, parlant un langage proche du russe, travaillant dans un étrange atelier qui se révélait être une boucherie de viande douteuse des bas-fonds, elle aurait dû s'inquiéter. Puis, maintenant, la doc qu'il lui avait dégoté. Non pas qu'elle n'était pas rassurée de tomber sur un visage amical, hein. Mais il lui aurait peut-être fallu un praticien de la médecine plus qualifié.

Elle éclata en sanglots, avant de rajouter en pleurant, sa petite voix vrillant au rythme de son discours sacadé par une respiration affolée :

« Je suis une idiote, Dyvan. Je suis la pire des idiotes. C’est fini, je peux plus retourner en arrière. Je suis déshéritée, recherchée, mutilée »
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  • Posté Sam 25 Avr - 18:42

    Message n°549 (6)

La prochaine fois, trouve quelqu'un qui parle français ! Pas allemand ! Ou qui essaye ! Tout un tas de pensée et de juron passe par la tête de Dyvan qui reste coi devant Erika. Qu'est-ce que c'était que ces conneries ? Se faire retirer des implants ? Si c'était nécessaire il y avait d'autre moyen... plus légales, certainement. Et... Et pourquoi ? Pourquoi ne pas s'être tourné vers elle dès le début ou d'autre de chez Nakao ? Pourquoi ne pas être passé par un moyen standard, rien n'interdisait que l'on retire ses implants, surtout dans une société où sorti du secteur militaire, ce genre d'ajout était mal vu... Un véritable cauchemar, un discours flou qui n'apporte aucune réponse.

« T'es pas idiote Erika...  T'ES COMPLETEMENT CONNE !!!! »

Hurle soudain Dyvan en pleine crise de nerfs. Malgré l'état de son ami, elle la secoue une fois, deux fois, trois fois. Tant pis, avec de la chance, ça lui remettra le peu de cerveau qui lui reste, en place. La patricienne ignore les pleurs, presque avec un manque de compassion qui pouvait trancher face à son besoin incessant de venir en aide aux plus démunis.

« Pourquoi t'as fait ça...? Qu'est-ce qui t'as poussé à partir je ne sais où pour ça et... finir avec ta puce ID en moins ? Tu t'es vu ? T'es pas déshéritée ou mutilée... T'es plus qu'un bout de viande qui arrive encore à caser trois mots dans une phrase ! Je suis même étonnée que t'arrive encore à pleurer sans baver. »

Il fallait vite retrouver son calme, parce que Dyvan commençait à avoir les nerfs sacrément à vif avec une subite envie d'achever la pauvre bête qu'était devenue Erika. Non, il n'y avait pas de mot pour décrire ce qu'elle était à présent. Même les métèques pouvaient se targuer d'avoir une place plus honorifique dans la sociétés. En fait, Erika était morte, littéralement. Elle n'existait plus. Sans cette stupide puce, elle n'était qu'un vieux souvenir, un joli rêve pour certain, un cauchemar ambulant pour d'autre. Dyvan ne savait pas dans quelle catégorie elle-même se trouvait ni ce qu'elle éprouvait. De la colère, de la frustration. Et bien sûr, on se tournait vers elle une fois encore, quand la situation était complètement foutue en se fichant de si ça allait l'impliquer dans des problèmes.

« En toute honnêteté, Erika, je peux rien faire. D'un point de vue médicale je peux juste faire en sorte que cette boucherie ne te change pas en fiancée de Frankenstein si tu y survie, mais pour le reste... c'est pas dans mes compétences. Je suis pas... je peux pas. Je ne peux pas, tout simplement. J'ai jamais été préparé à ce genre de chose et... » elle la désigne. « Bon sang, comment tu en est arrivé là ? Je t'en prie, tu dois m'expliquer... »
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  • Posté Sam 25 Avr - 19:35

    Message n°551 (7)

Au moment où elle se fit crier dessus, à un moment où elle était aussi vulnérable, s’en fut trop pour Erika. Elle voulut répondre qu’elle le savait, et, techniquement, elle le fit, mais au milieu des larmes et des hoquets, c’était clairement incompréhensible. Franchement, à ce moment là de son existence, elle aurait juste voulu se mettre en position fétale dans un coin en acceptant son sort, en subissant clairement son destin, dans une indignité la plus totale. Elle ne le fit pas ; et tant mieux, puisque ce n’aurait probablement pas été hygiénique du tout.

Elle l’écouta finir de l’enterrer, alors qu’elle n’avait pas les mots, ni même la force de lui répondre. Elle avait raison. Elle avait raison. Un vulgaire bout de viande. Elle n’avait plus rien ; à part, un contrat qui la liait à un mercenaire, et les disques durs qui contenaient le projet de son existence ; la boite de pandore qui lui avait coûté sa place.

La deuxième couche l’acheva probablement plus que la première. Il n’y avait rien à faire. Rien à faire. Son esprit captait les informations, avant de les ressasser en boucle, sans aucune forme de recul, ou même d’objectivité. à ce moment là, entraînée par les remontrances et l’attitude de son interlocutrice, elle s’était murée dans une attitude pessimiste qui n’allait clairement pas arranger sa triste situation. C’est alors qu’elle fit le pas, réalisant ce qu’elle était devenue, quand son amie, ou son ancienne amie, elle ne savait clairement pu, la pointa du doigt. Son esprit pragmatique lui rappela une définition enfouie dans les limbes de sa mémoire pourtant depuis bien longtemps. Le monstre est ce que l’on montre du doigt, et aussi ce qui se montre, ce qui traduit la puissance divine de la création, capable de mettre du désordre dans l’ordre, ou le contraire, provoquant soit la terreur, soit l’admiration. C’est à ce moment que le déclic se produisit ; qu’elle se souvint de pourquoi elle en était arrivée là. Qu’elle était investie d’une mission ; celle de faire transcender l’humanité, qui stagnait depuis bien trop longtemps, et se complaisait dans une misère qu’elle avait maintenant cotoyé aux deux extrêmes.

Elle prit plusieurs inspirations pour se calmer, relevant un peu le menton pour répondre à l’autre :

« J’ai choisi d’en arriver là, parce que j’ai choisi de terminer coûte que coûte un projet qui a le potentiel de nous élever, Dyvan. J’en ai payé le prix. Je vois bien ce que je suis devenu. Un monstre » ce doigt levé et tendu vers elle, elle ne l’oublierait pas de si tôt. Elle reprit, de plus en plus calme dans son discours : «  Maintenant… maintenant. Je suis désolée. Vraiment désolée. Je n’aurais jamais dû venir ici. Si tu veux que je parte… » elle leva ses grands yeux tristes, soulignés de cernes terribles, avant de rajouter : « Je partirais. Tout ça, c’est… mon fardeau. Mes conséquences »  

Elle attendit alors sa réponse, incapable de prendre des initiatives dans son état qui restait fragile et vulnérable.
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  • Posté Sam 25 Avr - 23:16

    Message n°560 (8)

On ne peut pas dire que Dyvan et Erika avaient été de bonnes amies, il faut dire aussi, que Dyvan n'était pas amie avec grand-monde, pour ainsi dire avec personne. C'était une règle d'or chez elle, s'attacher le moins possible pour s'assurer une vie paisible et sans souffrance. C'était ce qu'elle avait trouver de mieux, la solitude. Elle faisait juste de rares exceptions en se montrant parfois agréable avec ceux qui l'était, comme Erika le faisait à Nakao. Alors la voir à présent aussi dévastée, il fallait admettre que Dyvan peinait à rester de marbre. C'était un véritable enfer... peut-être que tout cela n'était qu'un affreux cauchemar ? Non, bien sûr que non.

« Bon sang, Erika... dans quoi tu t'es embarquée... ? »


Dans un long soupir lasse, Dyvan vient s'asseoir au bord du lit d’auscultation, observant sa comparse. La pauvre femme était au plus mal et il y avait de quoi... rien que la façon dont elle avait été charcuter, c'était un véritable miracle de la voir encore tenir debout. Mais pour combien de temps encore ? Les séquelles allaient être terribles... Lentement, la patricienne tend las bras, saisissant la fugitive pour la ramener doucement contre elle. Un geste qu'elle n'était pas habitué à faire mais il faut dire que les circonstances n'étaient pas faite pour l'aider. Et Erika non plus, d'ailleurs. Dyvan avait beau jouer les morue à longueur de temps, être aussi désagréable que possible, là il aurait vraiment fallu avoir un vrai cœur de pierre pour rester insensible.

« Ton fardeau, tes conséquences, oui... » parce que c'était la vérité, il fallait le dire. « Mais cela ne veut pas dire que tu doive tout faire seule. »

Elle la berce doucement, lui offrant la douceur que l'autre idiot à grande gueule n'aurait certainement pas eu pour elle. Elle caresse ses cheveux, évitant la suture barbare sur son crâne. Tout ce qu'elle faisait, c'était en se souvenant des propres gestes de sa mère envers elle, ce qui l'avait rassurer enfant, ou même adolescente.

« Je ne veux pas savoir ce que tu as créé Erika, pour ma sécurité, moins j'en saurais et mieux ce sera. Tu ne dois jamais me le dire... » Son regard se perd dans le vide. « Mais je ne te laisserais pas mourir ici et certainement pas comme ça. Je vais veiller sur toi jusqu'à ce que tu sois en mesure de ressortir d'ici sur tes deux jambes et plus forte que jamais. Après ça, ce sera à toi de trouver un moyen de continuer ton chemin... »

Elle recule le visage, observant sa comparse de son regard opalescent. L'une était rongé par le manque de sommeil et la malnutrition et l'autre avait frôlé la mort d'une façon aussi grotesque que dangereuse. Elles avaient piètre mine toutes les deux mais Dyvan trouve la force d'un bref sourire, pour eux deux.

« Tu ne partiras nulle part sans que tu ne sois en état de le faire. Je te promet de te remettre sur pieds Erika, aussi que possible. » Nouveau sourire, discret, elle lui chuchote. « Et entre nous, je fais une meilleur compagnie que l'ours mal léché qui t'as ramené ici. »

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  • Posté Dim 26 Avr - 0:57

    Message n°563 (9)

Elle même ne savait pas dans quelle aventure elle s’était lancée ; elle était en roue libre, dans une descente qui allait probablement s’arrêter aux enfers. Et, vu comment elle était partie, elle ne serait même pas étonnée de descendre encore plus bas. En guise de réponse, donc, elle haussa simplement les épaules, baissant les yeux. Elle les releva pour les planter dans ceux de son interlocutrice, alors qu’elle reprenait ses propres mots pour parler de son sort. Une lueur d’espoir se raviva dans son regard quand elle lui annonça qu’elle n’avait pas à faire tout, toute seule. Erika a toujours été quelqu’un de discret, et son côté introverti avait fait qu’elle se contentait généralement de relations un peu distantes, professionnelles, et pour le reste, elle avait sa famille. Sa relation avec Dyvan avait été une bonne question ; c’était plus qu’une connaissance, moins qu’une membre de la famille ; et parler d’amitié aurait été étrange. Mais, ses paroles à ce moment là lui fit réaliser que c’est peut-être de ça dont il s’agissait.

Puis, Dyvan eut la bonté de coeur de lui offrir une étreinte dont elle avait bien besoin, et dont elle avait cruellement manqué pendant toute sa vie ; probablement comme la plupart des gens de sa caste. Ou du moins, c’est ce qu’elle pensait. Le besoin de contact, de l’autre, c’était une forme de faiblesse qui n’avait pas sa place parmi les puissants ; c’était son analyse et sa conclusion sur le sujet. Elle a eut des parents attentionnés, mais, de ce dont elle se souvient, son dernier câlin remontait à son enfance. Elle se laissa aller ; se décrispant peu à peu, pour finalement la prendre dans ses bras, et la serrer, dans un geste d’une sincérité qui ne pouvait être que touchante. Elle en avait vraiment bien besoin. Elle ferma les yeux, prit une grande inspiration, et profita de l’instant pour retrouver sa contenance. Pour la première fois depuis l’opération, quelque chose lui traversa l’échine, mais ce ne fut pas de la douleur, mais un frisson, alors qu’elle sentait la main de l’autre dans ses cheveux.

Elle hocha ensuite simplement la tête à la remarque de l’autre. C’était vrai. Elle aurait aimé lui expliquer, pourtant. Elle avait besoin de le faire, pour essayer de légitimer sa chute ; en fait. Elle avait essayé, en parlant à Ronin. Mais parler à un mur était plus intéressant qu’à son homme de main, pour être tout à fait honnête. Mais elle avait raison. Pour sa sécurité, elle n’allait rien lui dire.

Alors qu’elle formula sa promesse, elle fut un peu gênée de l’avoir forcé à prendre cet engagement qui n’avait aucune certitude. Elle hocha la tête simplement en guise de réponse, avant de répondre à son sourire par une infime contraction de ses propres zygomatiques. Elle l’attira à nouveau dans ses bras pour une étreinte plus courte, ignorant le regard plein de jugement de son flingue à louer, durant laquelle elle lui glissa à l’oreille :

« Merci. Du fond du coeur. Tu fais meilleure compagnie que la plupart des gens que j’ai côtoyé jusque là » parce qu’elle a été là, au bout moment ; même si ce fut par hasard. Elle aurait pu éviter les problèmes. Lui demander de partir. Elle ne l’avait pas fais.

Elle se recula à nouveau, attendant ses instructions, son diagnostic, prête à obtempérer à chacune de ses indications ; alors que le mercenaire, méfiant face à cette soudaine gentillesse, gardait un oeil attentif sur la situation, prêt à réagir en cas de problème.
Dyvan Welch
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  • Posté Lun 27 Avr - 20:15

    Message n°593 (10)

Dyvan se raidit, à part sa mère, personne ne l'avait serré ainsi dans ses bras. Enfin, d'un point de vu amicale, tout du moins. Personne n'avait ne serait-ce qu'essayer de tenter l'expérience vu le comportement de la scientifique envers son entourage et au vu du dédain constant dont elle gratifiait les autres. Elle jette un regard en biais vers Ronin, s'abstenant de tout commentaire, lui, il allait dégager et vite, parce qu'il était hors de question d'avoir ce foutu gorille dans les pattes alors même qu'elle avait un travaille de dingue qui l'attendait pour rafistoler Erika.

« Je t'en prie... j'aurais aimé faire plus, vraiment... » soupir, elle frotte doucement le dos de son ancienne collègue. « Si tu veux bien, on va s'y mettre maintenant, ton état est grave et je ne veux pas attendre que tu me fasse une seconde crise ! Il en va de ta vie mais aussi de ton bien être. »

Sans un mot de plus, la jeune femme échappe au bras de son comparse, tendue et visiblement anxieuse.

Douze heures plus tard – Elle ignorait toujours qui était le monstre qui avait charcuter Erika à ce point mais même le mot charcuter lui semblait faible. Dyvan n'avait pas hésiter une seconde à raser le crâne de sa comparse avant de la sédater pour lui rouvrir le crane. Les suture étaient infecte, la septicémie avait commencé à pointé le bout de son nez et à ce stade c'était un miracle de voir que son cerveau était encore entier. Même l'os de son crâne avait été abimé, fendiller sur plusieurs centimètres. C'était une boucherie, ni plus ni moins. Des heures et des heures, insoutenable sous le regard sombre de Ronin à rafistoler Erika. Ce fut long et particulièrement ardu mais rien d'impossible pour Dyvan. Quand elle reposa ses outils, le crâne chauve de son amie avait des airs moins sinistres qu'à son arrivée. Les cheveux repousseraient, ce qui comptait c'était d'avoir réparer ce qu'elle avait pu, soulager ce qui pouvait causer des douleurs quand à la place où la puce aurait dû se trouver... Eh bien, rien n'avait put être fait. Et Dyvan l’avait prévenu à ce sujet.

Erika avait été placé dans un lit, recouverte avec une couverture chaude alors que la table de nuit était placé un plat en métal avec une ration de nourriture certes peu appétissante mais nutritive malgré tout, une bouteille d'eau mais aussi des cachets, juste au cas où, la douleur, sait-on jamais. Dyvan, assise sur une chaise, lisait tranquillement sur sa tablette, faisant défiler les informations et attendant que son amie ouvre les yeux, ce qui ne tarda pas à se passer. Des heures d'opération et presque une nuit entière de sommeil, voilà qui avait dû lui faire du bien. Un sourire léger mais qui se voulait bienveillant, la pâle scientifique abaisse sa tablette qui déverse une lueur bleuté sur son visage et murmure.

« Bonjour Erika... il est un peu plus de dix heure du matin et... comme tu dois t'en douter à mon sourire, j'ai réussis le défis de te rafistoler. » Elle pivote doucement, saisissant un miroir avant de le luit tendre. « Désolé pour tes cheveux mais j'avais besoin d'accéder à l'entièreté de ton crâne, au moins pour vérifier que tu n'avais pas d'autres plaies comme pour m'assurer que mon opération poserait le moindre risque possible d'un point de vue sanitaire. » elle soupir. « Je sais que ce n'est pas très agréable mais au moins, tu vas vivre, ça c'est une certitude. J'ai... retravailler un peu par dessus la boucherie qu'on t'avais causer, la cicatrice sera importante mais pas au point de te défigurer et puis... quand tes cheveux auront repoussés, ont y verra que du feu. » Elle marque une pause, désignant le plateau. « Tu as faim ? Soif ? Avec tout ce que tu as traverser, seigneur, tu dois être épuisé et je pèse mes mots... mange. Et... prends ces médicaments si tu éprouve des douleurs, n'hésite pas à me dire s'il te faut autre chose. »
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  • Posté Mar 28 Avr - 0:12

    Message n°599 (11)

Ses yeux se perdirent dans ceux de l’autre, alors qu’elle lui annonçait qu’elle allait commencer à faire son oeuvre. Elle en était capable ? Vraiment ? Peut-être que Ronin avait bien fait de l’amener ici, dans ce cas. Si elle restait angoissée, et marquée par le fait qu’effectivement, plus rien ne sera jamais comme avant, elle était soulagée que quelqu’un allait tout de même tenter le coup. Elle ne songea même pas à la possibilité que l’autre l’endorme pour juste la livrer à Nakao derrière. Elle était trop fatiguée pour ça. Trop… faible? Gravement, elle se laissa faire ; même quand elle découpa sa magnifique chevelure. Elle se contenta de regarder les mèches tomber. Ils repousseront. Mais… C’était quand même étrange. C’était une chose de plus qu’elle perdait dans cette épreuve qu’elle s’était infligée toute seule.

Quand vint le moment d’être sédatée, elle ferma les yeux avant même de commencer à sentir les effets du médicament. Elle plongea dans le noir, s’égarant dans les limbes d’un monde obscur, chaotique, et terrifiant ; celui de son esprit post-opération. Ce fut… étrange. Elle était dans un sommeil sans rêve, mais pourtant, partiellement conscient. Elle flottait dans une obscurité terrifiante ; mais elle pouvait clairement voir ses mains, ou ses jambes. Et, de temps en temps ; le monde pulsait autour d’elle. Une énergie bleutée semblait parcourir des espèces de filaments chaotiques, alors qu’un bruit sourd résonnait en même temps et faisait écho à l’infini, jusqu’à ce qu’une nouvelle pulsation vienne couvrir le bruit de la précédente.

Elle reprit conscience comme ça ; clignant simplement des yeux dans cet étrange rêve, les rouvrant dans la réalité. La première chose qu’elle vit fut le visage bleuté de Dyvan, et, il fallait qu’elle l’admette : il la terrifia. Trop fatiguée pour hurler, ou même geindre, elle se contenta de faire les gros yeux. Son énergie revint alors progressivement ; assez pour qu’elle puisse saisir ce miroir qu’on lui tendant. Elle s’y vit ; quel monstre elle était devenue. Ce visage tiraillé par la douleur et la fatigue, doublé de sa nouvelle coupe de cheveux… Elle baissa les yeux, écarta le miroir, dans un silence qui en disait long.

Elle allait vivre. C’était déjà ça. Elle allait le faire, oui. Elle aura des crises moins régulière, également. Souvent une par jour, parfois aucune, et de temps en temps, plusieurs. Mais ce n’était plus le chaos constant qu’elle avait vécu jusque là, depuis l’opération. Elle ne le savait pas encore, mais Dyvan l’avait probablement sauvé ; d’une de ses crises finalement mortelle, ou d’un suicide. Si elle en avait la force, elle aurait souri au moment où elle mentionna le fait qu’on y verrait que du feu. Comme si cela allait importer, là où elle allait vivre, de toute façon. Elle était mieux moche, même ; ça lui évitera des problèmes.

Epuisée. Elle l’était. Affamée, pas tant que ça, étrangement. Elle avait surtout soif. Très soif. Elle saisit d’une main faiblarde cette précieuse bouteille, et s’hydrata, vidant la moitié de celle-ci d’une traite avant de la reposer. Elle souffla ensuite, posa son regard sur Dyvan, et lui annonça, encore un peu shootée par les médicaments :

« Je… je ne te remercierais jamais assez, Dyvan. Tu es… tu as… tu as » elle n’arrivait pas à trouver ses mots, ni le souffle pour les prononcer, alors, elle fit une pause, avant de rajouter : « Toi, ici ; c’est un miracle. Tu es un miracle. Je terminerais mon projet, Dyvan. Pour le bien de l’humanité. Mais pour toi, aussi »

Elle tendit alors la main, dans un effort assez minable pour saisir la sienne et la serrer aussi fort que possible, c’est à dire, pas grand chose.
Dyvan Welch
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  • Posté Sam 2 Mai - 23:21

    Message n°638 (12)

Depuis qu'elles se connaissaient, Dyvan ne se souvenait pas avoir un jour été si proche d'Erika. Ou de qui que ce soit d'autre en dehors des membres de sa famille. En y pensant, une vague de regret lui noue le cœur, la voir ainsi, au fond du trou, impuissante, c'était... abominable. Erika n'avait certainement pas mérité ce châtiment. Pourquoi avait-il fallu une telle souffrance pour que la jeune Welch réalise qu'elle aurait put avoir une ami puis ces deux années qu'elle travaillait à Nakao ? Plus que ça, elle trouait chez Erika, quelque chose qui aurait même fait penser à une sœur. Ce cadeau précieux que très peu pouvaient se targuer d'avoir sans un train de vie excessivement confortable voir même totalement luxueux. Bien qu'elle tentait toujours de garder distance, Dyvan repose sa tablette qui déversait toujours cette même lumière bleuté et tend la main. D'un geste d'abord hésitant, elle vient finalement effleurer la joue de sa comparse qui se désaltérait puis finalement, la remercia, comme si celle-ci était un messie envoyé des dieux. Il n'en était rien. Dyvan n'avait fait que raccommoder des morceaux de chair, s'assurant que les tissus les plus endommagés ne viennent pas, au fil du temps, rendre les choses plus difficiles encore.

« Non, ne me remercie pas Erika. Je n'aurais jamais dû avoir à faire cela... Parce que tu n'aurais jamais dû subir cela. »


Le regret laisse place à la culpabilité de ne pas avoir pu en faire plus puis à la colère face à cette boucherie, cette injustice. Rien ne pouvait justifier cette barbarie et c'est dans ces moments que l'on se demandait à quoi servait les archontes, les lois et les spectres. Pourquoi il n'y avait rien pour aider une femme qui venait de se faire arraché sa puce et avait manqué de mourir. N'y avait-il donc aucun protocole dans ces cas là ? Elle avait chercher, encore, encore,encore... Tout le long du repos d'Erika, un repos qu'elle méritait au delà de toute mesure. Dyvan baisse les yeux, observant la main de son ancienne collègue qui serrait la sienne et trouve malgré tout la force de sourire bien que ce sourire, triste, en disait long sur ses états d'âme.

« J'ignore ce que ton projet peut bien apporter à l'humanité... Mais moi, je ne suis pas sûr de le mériter. Je n'ai jamais cru en la miséricorde Erika, pas plus qu'au pardon. »
Elle relève le regard vers elle, plongeant ses yeux dans les siens. « Je croyais mon cœur desséché depuis tellement d'années... Mais depuis que ton gorille a passé les portes avec ta carcasse dans les bras, je ne sais plus quoi penser. J'ai beau réfléchir encore et encore à un moyen de t'aider... Je me suis totalement impuissante. » Bref rictus. « Je ne veux pas que tu imagine pour autant que la garce des laboratoire Nakao puisse avoir de la pitié, bien sûr.... » Ironise t-elle, c'était trop tard, son secret, son masque était à présent brisé, percé à jour. « Mais... Je serais rassurée si... dans un avenir proche et lointain... tu pouvais retrouver la paix. Je n'ai rien d'un miracle, car je ne peux te rendre la vie qui t'as été volé... Et maintenant je repense à toutes ces années où je me contentais d'un simple bonjour, et encore... quand j'étais d'humeur. Je regrette de ne pas avoir accordé plus d'importance à ta personne, parce que si tu avais eu une véritable amie, tu n'en serais sans doute pas là aujourd'hui. »

Force de sa culpabilité, la froide patricienne qui s'avère bien plus humaine qu'il n'y paraît, fini par retirer sa main de celle de la pauvre Erika avant de se lever pour s'éloigner de quelques pas. Le silence tombe un instant dans la pièce sombre, froid et à l'ambiance austère. Cette vieille cave qui faisait office de cabinet médicale pour les défavorisé, une à deux fois dans l'année avant qu'une autre cachette n'en fasse de même. Alors qu'elle tourne le dos à la petite brune au crâne rasé, la pâle ingénieur essuie rapidement une larme qui ruisselle sur sa joue avant de s'emparer d'un sac.

« Assez de lamentations, je n'ai pas acheté que de la nourriture. » Affirme t-elle avec plus d'aplomb avant de se retourner et déposant le sac à dos sur la chaise qu'elle occupait un instant. Elle l'ouvre, dévoilant des vivres, des vêtements neuf. « Je t'ai préparé de quoi tenir quelques temps. Ce n'est pas grand chose mais au moins tu ne partiras pas sans rien. Tu as de la nourriture et... de quoi te tenir chaud... à boire et... euh... enfin, tu regardera dans la sac. » Elle en pire lentement une perruque simple chevelure blonde ondulée, filaments synthétiques prête à couvrir le crâne chauve d'Erika alors que Dyvan esquisse un sourire malicieux. « Et j'ai penser à prendre ça, que tu puisse passé inaperçu. Tes cicatrices vont vite attirer l'attention et il serait mauvais que les forces de l'ordre de tombe dessus. Et puis entre nous... je me suis toujours dit que tu serais bien plus belle en blonde. »
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  • Posté Dim 3 Mai - 19:03

    Message n°642 (13)

Ce contact, cette proximité. Ce fut une libération, pour Erika. Elle ne s’était jamais aussi proche de quelqu’un, qu’à cet instant de pure sympathie et de chaleur humaine. Quelque chose qui n’existait pas, dans les hautes sphères de la société, que les puissants avaient oublié, alors même qu’ils faisaient la force de l’humanité. Le regard triste, la main faiblarde serrée dans celle de l’autre, elle lui lâcha simplemement :

« J’ai été assez stupide pour m’affliger ça. Tout ça… C’est de ma faute »

L’humilité. C’est la grande leçon qu’elle est en train d’avaler de manière complètement forcée depuis sa chute. L’humilité. Elle la dégustait, à toute les sauces, se faisant pourrir de tous les côtés. Par son corps. Par son esprit. Tous ses plans étaient tombés en miettes, et la seule raison pour laquelle elle respirait encore, c’était ce qu’elle avait qualifié de variable négligeable, Ronin ; un mercenaire qu’elle pensait congédier assez vite, pensant pouvoir naviguer comme elle le souhaitait, avec des ressources préservées, dans ces bas-fonds. Mais toutes ses tentatives de détourner de l’argent avaient été déjouées. Tous ses contacts lui avaient tourné le dos. Tout ce qu’elle avait, c’était un type, son flingue et sa parole, qu’il avait donné, en échange d’un simple bijou, héritage familial qui coûtait une véritable fortune. Elle fut attendrie par le discours de l’autre, penchant légèrement sa tête rendue ridicule de par son absence de cheveux, avant de lui annoncer, calmement, lentement parce qu’elle avait le souffle court :

« Je ne sais pas. Et nous ne le saurons jamais. Ce qui est fait, est fait. Et c’est ce que nous faisons qui nous définit, n’est-ce pas ? Tu es une bonne personne, Dyvan. Je ne l’oublierais jamais. Ne te demande pas qui tu pourrais être. Dis toi que tu es celle qui m’a donné une seconde chance »

Elle lâcha un petit sourire, ses zygomatiques s’activant très mollement, tellement ils n’avaient pas été stimulés dans les semaines qui précédaient. Elle ne le savait pas encore, mais son sourire était devenu asymétrique ; différent, nouveau. Et à vrai dire, s’il était étrange, il avait un petit côté craquant. Et Dyvan fut la première à en bénéficier. Ce n’était pas grand chose, mais, voilà.

Ses yeux s’écarquillèrent alors qu’elle lui révélait qu’elle avait fait des préparatifs pour l’aider dans sa cavale. Mais… Vraiment ? Elle était… Juste, exceptionnelle. Personne n’avait fait autant pour Erika dans toute sa vie. La reconnaissance fut lisible dans sa voix alors qu’elle annonça :  

« Tu es… un ange. Merci. Ce n’est pas le genre de chose que Ronin m’aurait dégoté, crois-moi… »  

Il trouvaiit toujours des trucs, hein. Mais généralement, c’était pas fou. Même si là, pour la peine, en dégotant la doc, il avait dégoté une perle. mais c’était vraiment un coup de chance. Si elles ne se connaissaient pas, elle n’en aurait peut-être pas fait autant. Elle espérait juste que ça n’allait pas lui attirer des ennuis. D’un coup stressée, elle se redressa un peu, regarda à droite, à gauche. Elle regarda Dyvan, lui esquissa un sourire triste, avant de lui annoncer :

« Je… je ne devrais pas m’attarder. Je risque de t’attirer des ennuis. Mais, Dyvan. Prends soin de toi. Les gens, ici, ils sont… M’enfin, tu dois le savoir. Essaie de ne pas terminer avec une balle dans le dos »

Elle resta assise comme ça, le temps d’essayer de se remettre un petit peu plus. Elle était faible, épuisée ; Ronin allait probablement devoir la porter. Mais, elle trouva quand même la force d’esquisser un dernier petit sourire, et de pencher la tête en avant, pour que l’autre lui enfile sa perruque. Nouveau look, pour une nouvelle vie.
Dyvan Welch
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  • Posté Mer 6 Mai - 14:10

    Message n°663 (14)

L'heure n'était plus de savoir à qui revenait la faute du funeste destin d'Erika mais de savoir comment ils pouraient l'en sauver. Si Dyan avait tout bonnement pensée aux forces de l'ordre pour régler cela, à présent cette pensée lui semblait impossible. Erika était à la croisée entre deux mondes, à la fois vivante mais inexistante. Elle était devenu un rebuts et au mieux des cas, c'est dans le ghetto qu'elle finirait pour échapper à toute surveillance et continuer son improbable et mystérieux projet. Inspirant longuement, Dyvan garde le silence, se contentant d'observer sa comparse qui se confond encore en excuses, en remerciements, allant même jusqu'à la ratifier d'un compliment qui lui serra le cœur.

« Une bonne personne, je ne sais pas Erika, mais quelqu'un avec une minimum de morale, oui. »

Il lui était toujours autant difficile de se mettre en avant sauf si c'était pour mentir et ainsi mieux cacher ses vrais sentiments. Mais là, il n'y avait rien à cacher, ce n'était qu'un simple constat et la patricienne était plus occupé par le sort de son amie que par son nombril en se demandant si elle avait bien agit. Après tout, elle n'avait aucune garantie qu'Erika lui ait dit la vérité mais cela, Dyvan le garda pour elle. Inutile de faire étalage de sa méfiance.

« Ronin est un stupide bipède, Erika. Bien évidemment qu'il ne t'aurais rien dégoté de tout cela... le bon sens n'est pas accordé à tout les êtres humains, tu sais... »

Un rictus amusé, cette boutade a au moins le don d'alléger la tension qui opprime sa menue poitrine. La doctoresse croise les bras sur son buste, observant la jeune femme qui enfile sa perruque. Au moins, elle passerait inaperçu dans la vie, c'est fou comme un changement de look et une couleur de cheveux pouvait faire de vous une autre personne. Elle n'avait aucun doute sur le fait qu'Erika saurait se fondre dans la masse et trouver rapidement un moyen d'échapper à ses ennemis qui ne tarderaient pas à se aire nombreux, assurément.

« Prends soin de toi aussi... Et en priorité, le repos Erika. Tu es loin d'être sortie d'affaire... trouves-toi vite un endroit où te cacher et fais-toi discrète. »

Un dernier regard, un frêle sourire. Dyvan n'ose pas la toucher, la serrer à nouveau contre elle ; cela ne ferait que rendre les adieux plus difficile encore. Parce que c'était le cas, après tout.

« Et quand tu le pourras, donne-moi signe de vie que je ne me fasse du soucis constamment. »

Dernier ordre puis finalement le Doc accompagne sa patiente et amie jusqu'à la sortie de son repaire. D'un geste bref, rapide mais doux, elle puise le bras, ignorant Ronin qui semblait soulager de pouvoir quitter enfin cette boite en béton qui faisait office de repaire et cabinet pseudo-médiale. Il fallu à Dyvan un gros effort pour leur fermer la porte au nez, elle avait la sensation de les jeter tous les deux dans le vide. C'était absurde, n'est-ce pas ? Pourquoi tant de peur et de culpabilité alors même qu'elle n'était à l'origine d'aucun des maux de cette pauvre Erika. Dans un énième soupir, la ferme le loquet, s'enfermant dans la pièce. Elle n'était plus d'humeur à rien, personne d'autre ne viendrait ici pour le reste de la nuit et pour l'heure, c'était elle qui avait aussi besoin de repos, si tant est que son cerveau veuille bien lui offrir un moment de répits...

- Fin -
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