Doucement remué par les mouvements de l'hélicoptère dans lequel Will et l'escouade Gamma se trouvait, le Primus était perdu dans ses pensées. Simulant chaque étapes de l'opération ainsi que s'énumérant toute les possibilités de scénario qu'il avait conçu, Will voulait être absolument sûr que rien n’était laissé au hasard. Tout devait être précisément calibré de manière à ce que l'opération se déroule le mieux possible. Et surtout, William ne tenait pas à ce que les choses tournent mal et qu'il perde un frère d'arme. C'est déjà arrivé, et cela arrivera à nouveau, mais pas aujourd'hui.

Arborant son armure de combat, l'insigne de l'escouade inscrit au niveau de l'épaule gauche. Son casque posé sur ses genoux, il prit la parole.

Bon les gars, le répète le déroulé de l'opération. On va être débarqué d'ici deux minutes à cinq cents mètres de l'objectif. A partir de là, nous activerons tous nos balises. L'équipe Alpha composée de Gamma 2,6,8 et moi même arriveront par l'est. L'équipe Bravo avec Gamma 3,4,9 et 10 par l'est. Charlie avec Gamma 5 et 7 au sud en position de sniper pour couvrir l'équipe d'intervention.. De la sorte, la cible sera encerclée et se retrouvera dos au mur. Je répète, je veux pas de victimes civiles. C'est une opération propre qui se déroulera sans encombre. On arrive, on interpelle la cible et on rentre à la base. Des questions ?

Suite à sa prise de parole, les autres soldats se tinrent silencieux, tout était parfaitement clair. Et tout le monde était prêt à faire son travail. Alors, la voix du pilote retentit dans l'habitacle de l'appareil. Quinze secondes sur objectif.

Bien, casques en place et brouilleurs actif.

Sur ces mots, William et ses hommes posèrent leurs casques sur leurs tête. Ce casque recouvrait totalement la tête du soldat et contenait un dispositif capable de brouiller la voix de son porteur. Alors, lorsqu'un Gamma parlait, seul un grésillement incompréhensible se faisait entendre autour de lui. Alors que les casques venaient d'être posés, l'hélicoptère se stabilisa et les portes s'ouvrirent. Les soldats sortirent rapidement de l'appareil qui redécolla aussitôt avant de disparaître à l'horizon. A partir de là, sans un mot, les équipes se formèrent et se dispersèrent dans la nature.

William, l'arme au poing courait sur les toits dans le plus grand des silences. Autour de lui, la populace s'affairait. La cible de l'escouade était un trafiquant d'arme et de drogues à la renommée qui commençait à grimper en flèche. L'escouade devait le réduire au silence avant qu'il soit repéré par des organisations criminelles de plus grandes envergures et qu'elles le recrutent.

L'équipe de William arriva rapidement à l'objectif. Là, William fit un simple mouvement de la main et lui et ses hommes installèrent leurs grappins au rebord du bâtiment et descendirent en rappel jusqu'à ce qu'ils touchent le sol.  Puis, ils emboîtèrent le pas jusqu'à leur objectif.

Charlie, l'objectif est toujours à son emplacement habituel ?

Le grésillement qui résonnait hors de son casque causa un recul autour des civils autour de lui. L’observateur répondit alors positivement. Et, aussi rapidement que possible, l’équipe Alpha se retrouvait devant l'objectif, l'équipe bravo bloquant les accès possibles.  Mais, au moment ou la cible avait remarqué les soldats qui l'approchaient rapidement, il agit d'une manière qu'il n'avait pas prévu. Il sortit une arme et ouvrit le feu sur le groupe. La première balle vint se loger droit dans le crane de Gamma 2 qui était juste devant. Ce fut la seule balle que le trafiquant eu le temps de tirer, William avait visé et tiré juste. La balle explosa le crane de l'assaillant qui s’effondra lamentablement au sol. Les civils se trouvant dans la zones quittèrent les lieux, en panique. Et la place se retrouva très rapidement déserte.

TOUS LE MONDE ICI, ON A UN SOLDAT A TERRE.

William avait hurlé, et l'escouade à toute vitesse avait sécurisée les lieux. Le Primus s'approcha doucement du corps inerte de son second.  Il s'agenouilla, quitta son casque et regarda un moment silencieux le corps du soldat. C’était le genre de moment ou personne, pas même un de ses frères d'armes ne devaient lui adresser la parole. Et, alors que le silence de mort s’était installé sur la place, une larme coula du visage pourtant inexpressif de commandant. Il donna une petit tape amicale sur le torse. Puis, il tourna la tête vers le cadavre du trafiquant. Il se leva, et lui assena un violent coup de pied dans les côtes. Un appareil électronique tomba soudain de sa poche. William se baissa, puis le saisit. Il s'agissait d'un communicateur trafiqué. Il semblait pouvoir contacter une personne.  Il tourna la tête vers ses frères et leur ordonna :

Tracez le signal. Je vais appeler.

Sur ces mots, il enclencha le bouton permettant de lancer l'appel. Après un court instant, la figure holographique d'une femme s'afficha.

Votre pantin, contact ou qui qu'il soit, je m'en branle gît à mes pieds. Et il vient de tuer un de mes hommes. Et je pense que si il portait cet communicateur sur lui, c'est que vous lui avez indiqué que nous arrivions.

La vois du commandant était froide vide de toute émotion.

Martelant le clavier de l’ordinateur primitif qu’elle avait réussi à récupérer, et qu’elle utilisait pour préparer quelques programmes basiques, Erika était tellement absorbée par la tâche qu’elle n’avait pas vu le temps passer. Alors qu’elle commençait à avoir faim, elle envisageait de s’en arrêter là pour l’instant et de sauvegarder, au moment où les caractères ne s’écrivaient plus sur l’écran au rythme de ses frappes. Non, non, non ! Et oui. Un écran bleu apparut, et elle se figea quelques instants. Quelques temps, même. Elle était née patricienne, dans un corps parfait, avec un cerveau parfait, fait pour contenir un esprit parfait. Et elle n’avait jamais été capable de sauvegarder régulièrement ce qu’elle faisait. Certes, les sauvegardes automatiques existaient. Mais sur un modèle aussi ancien, elle n’était pas des plus performantes. Et elle avait quand même perdu du temps, et le fil de son code.

Elle avait envie de pleurer. Elle n’exprimait pas spécialement sa frustration par la violence, ni même physiquement, d’habitude. Mais là, c’était… trop. Alors, elle prit une grande inspiration, les yeux écarquillés, et passa doucement ses mains sur son visage, avant de le cacher dedans, et de crier un bon coup. Rien d’intelligible, juste, la pure expression de sa colère. Puis, elle posa ses mains à table sur son vieux bureau métallique, et se leva, tranquillement, poussant son vieux fauteuil à roulettes en arrière, causant un grincement assez désagréable. Elle allait relativiser, en mangeant un morceau, repartir sur de bonnes bases. Elle fit quelques pas en direction de ce qui lui servait de stockage de nourritures, quand, d’un coup, rideau. Elle ne le réalisa pas de suite ; mais, quand elle reprit conscience, par terre, un filet de bave sur le menton, et PLS-01 au dessus d’elle, elle comprit.

Quelques temps plus tôt, elle aurait probablement commencé à pleurer à chaude larmes. Là, elle était juste frustrée. Indisposée par ce putain de corps qui n’en faisait plus que des siennes. Enervée plus qu’autre chose. Elle se releva en utilisant les encombrantes jambes qui ressemblaient plus à des pattes qu’à des jambes de PLS-01, avant de s’essuyer le menton et de se diriger, hirsute, vers ce qui lui servait de frigo.

C’est là qu’un de ses modules de communication cryptés s’activa ; celui d’un de ses contacts. Qu’est-ce qu’il lui voulait ? Elle espérait avoir une bonne affaire, ça lui remonterait le moral. Mais en l’occurence, il risquait de passer un mauvais quart d’heure. Elle était d’humeur massacrante. Elle fut carrément surprise de réaliser que face à elle, ne se tenait pas l’hologramme de Yuri, mais celui d’un illustre inconnu. Elle eut à peine le temps de le jauger qu’il l’agressait. Verbalement. Certes. Mais voilà. S’ils avaient été face à face, réellement face à face, elle aurait eut une attitude complètement différente. Mais là, elle était intouchable, alors, elle en profita largement :

« Bonjour, déjà. Malpoli. Et… » elle donna un effet dramatique, en prennant une grande inspiration, avant de rajouter en reprenant d’un ton dédaigneux sa grossière expression : « Je m’en branle ? Dans le genre, totalement. Quelque chose à rajouter, ou je raccroche tout de suite ? »

Les flammes de la colère brûlaient avec violence dans le cœur du Primus qui fixait l'hologramme face à lui avec un regard de mort. Aujourd'hui était un jour sombre. Bien que la mission soit techniquement un succès, pour William, c’était une immense défaite. L'escouade avait perdu un membre. Gamma 2 représente le second du commandant. Le deuxième soldat le plus expérimenté et respecté de l’équipe. Qu'es-ce que William avait omis pour que les choses tournent ainsi ? Pourquoi les tireurs d'élite en altitude n'avaient pas décelé le danger ? Plus tard, il devrait avoir une discussion avec l'équipe chargée de surveiller les arrières des troupes au sol. Il n’était pas normal que la cible n'ai pas été abattue à la seconde ou elle sortait son arme.

Mais pour l'heure, William avait à faire. Il se trouvait face à l'hologramme d'une femme. Et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle n'avait nullement l'intention de s'excuser pour ce qu'il s’était passé. A dire vrai, le Primus n'en attendait pas moins d'un contact de la cible. Cependant, ce jour là, William n’était clairement pas d'humeur à faire preuve de calme. L'un de ses hommes était mort. Et c'est l'une des choses que tout bon commandant devrait craindre le plus. Du moins c'est ce que Willam pensait. Cela faisait-il de lui un bon commandant ? Ce n’était pas à lui d'en décider.

Le primus fixait de ses yeux de braises l'hologramme face à lui. Sa haine et sa colère se lisait dans ses yeux. Alors, le commandant prit la parole, d'une voix peinant à dissimuler sa colère.

Écoute moi bien. La mort d'un de mes gars, c'est pas le genre de choses que je prend à la légère. Alors j'en fais le serment. Je vais te retrouver. Et je vais te briser. Que tu raccroches maintenant ou plus tard. Tu es condamnée. Je vais t'arracher les yeux et te les faire bouffer, tu m'entends ?

Les yeux de Primus brillaient alors d'une lueur noire qui aurait glacée le sang de quiconque. Sauf peut-être celui des spectres.

Mais qu’est-ce qui lui veut, vraiment ? Elle le regarda avec incrédulité, en attendant sa réponse. C’est sûr, elle n’avait pas pris de pincette ; elle lui était même rentré dedans directement, sans aucune autre forme de pitié, ou de recherche de contexte à ce qu’il venait de lui annoncer. Elle était vraiment de mauvais poil, quoi. Elle venait de perdre potentiellement une heure de travail fastidieux, et elle sortait d’une crise qui était à la fois pénible et fatigante. Son visage était alors très actif, et ce qu’elle pensait était à la limite du lisible. Le ton qu’il employa quand il lui demanda de l’écouter ; étonnement, agacement. La suite, indifférence. Le serment ? Stupeur. La menace ? Très sérieuse, certes, mais elle était dématérialisée, il ne pouvait pas l’atteindre, et elle était certaine que s’ils essayaient de la trouver, ils allaient passer un sale moment. Les proxys allaient s’enchaîner, jusqu’à former un dessin obscène sur la carte si les points utilisés par le logiciel de traçage étaient reliés entre eux, pour éventuellement tomber sur le ghetto. Et à ce moment là, ils abandonneraient l’idée d’aller la chercher. S’ils y arrivaient. M’enfin, il avait vraiment l’air d’avoir envie de la crever, et elle prit la promesse au sérieux. Quand il lui demanda si elle avait bien compris, elle leva les yeux au ciel, fuyant son regard, avant de pousser un soupir. Elle déplaça le module de communication avec elle, alors qu’elle alla se replacer dans son vieux fauteuil qui grinça. Elle prit une grande inspiration, puis annonça :

« Ecoute, mon grand. Je comprends ta haine et ta frustration. Mais comprends bien que j’ai déjà assez de problèmes sur le dos, alors évite d’attribuer tes propres échecs aux autres, d’accord ? J’ai rien à voir avec cette histoire, moi »

Elle donna une légère impulsion sur sa chaise, amorçant un mouvement de rotation sur elle même. Quand elle fut dos à l’appareil, elle changea de position ; levant les paumes vers le ciel, revenant face à la retranscription dans une attitude un peu théatrale. Elle rajouta directement, insensible à une quelconque menace qui n’était pas physique ; confiante d’être en sécurité, dans son repère :

« Autre chose ? Si tu penses que je suis une psychologue, il va falloir commencer à payer, parce que là, j’ai clairement pas le temps » ni l’envie, mais c’était plutôt évident dans son attitude.

à ce moment là, son nez commença à saigner ; un contrecoup du spotlight. Son agacement passa un nouveau cran, et, aucun doute que la surenchère n’allait pas tarder.

« Mon grand » ? Sérieusement ? Mais pour qui elle se prenait celle là ? William haussa un sourcil circonspect tandis qu'il jeta un rapide et furtif coup d’œil vers son équipe en train de tracer le signal de la femme. Mais quelque-chose lui disait, et au vu du visage de ses gars, que trouver la source de ce signal ne serait pas chose aisée. Alors, une voix se fit entendre dans l'oreillette de William. Commandant, tracer son signal va être difficile, on tombe sur tout un tas d'infos bidons, des dessins... Il va falloir que vous l'occupiez un moment. William ne répondit pas, il ne le pouvait pas. Il se trouvait face à cette femme qui pouvait raccrocher d'un moment à l'autre, alors il ne pouvait pas se permettre de laisser transparaître le moindre signe de traçage de la part de son équipe. Il devait faire croire à la femme qu'il était seul. Et, pour tenter de la garder en ligne le plus longtemps possible, le Primus dut alors adopter une autre technique.

William bien que rongé par la colère liée à la mort de son second, dût réunir toute ses forces pour tenter de se calmer un tant sois peu. Le soldat déglutit, puis inspira longuement. Il ne savait pas si il allait parvenir à garder un minimum son sang froid. Si le commandant n'avait que peu de chances de garde la femme en ligne par la violence, peut-être qu'en se montrant un poil plus diplomate, voir pathétique, elle pourrait rester plus de temps. Alors, sans pour autant esquisser le moindre sourire, il prit la parole.

Rien à voir ? Alors tu m'explique pourquoi ce gars là portait sur lui ce communicateur directement relié à toi ?

Si la femme pensait faire office de psychologue, elle se fourrait le doigt dans l’œil jusqu'à l'occipital. Le soldat ne put s’empêcher de laisser un échapper un rire rauque et bref.

La psychologue ? Ah ! Bah tu manques pas de souffle. T'as vraiment l'impression de faire office de psy là ? J'connais pas beaucoup de psy qui parle comme ça à leurs patients... Mais non, si je suis là, c'est parce-que je veux voir le visage de celle que je considère comme une responsable de la mort de Gamma 2.

Mais il était têtu, décidément. Erika roula les yeux, fatiguée par ces conneries. Elle poussa un soupir, plongeant son regard dans le sien, alors qu’elle essuyait avec un mouchoir le sang qui s’échappait de son nez. Elle haussa les épaules, levant les mains en l’air, paumes vers le haut, dans une expression qui illustrait bien une certaine forme de “sérieusement ?”. Elle se tut dans un premier temps, attendant de voir s’il avait d’autres choses à dire. Et effectivement.

Visiblement, son sens de l’humour n’était pas le sien. Mais comment pouvait-elle lui en vouloir ? Le sien avait tellement évolué, durant l’année qui avait passé. D’un humour de patricienne, raffiné et hautain, elle était passé à quelque chose de plus… populaire. Elle avait accepté son sort, sa condition, et passait maintenant le plus clair de son temps à se distraire d’un humour entre l’auto-dérision, et le sarcasme. Un humour qui cachait plus que ce qu’elle ne pensait, cependant ; puisqu’au fond d’elle, elle était et resterait blessée toute sa vie de cette chute fulgurante. Elle prit une grande inspiration, et, d’un ton ferme, tout en ponctuant ses paroles de geste, elle lui annonça clairement :

« Je n’ai rien à t’expliquer, mon bon monsieur. Si tu veux te perdre du temps, à ton aise. Traque moi, je suppose que c’est ce que tu es déjà en train d’essayer de faire »

Elle haussa à nouveau les épaules, se tapa les mains comme si elle voulait les débarasser de poussière, avant de terminer :

« Dans ce cas, tu le verras tous les jours, en te regardant dans le miroir. Mais si tu veux mon plus grand sourire, tiens, voilà, c’est cadeau »

Elle posa son menton sur le dos d’une de ses deux mains juxtaposées, et s’approcha du capteur qui était en train de retranscrire son image pour que son visage s’aggrandisse. Elle força un sourire, qui en devint malsain. Quelle dégaine elle avait, vraiment ; avec ses cheveux qui n’était pas encore prêt d’arriver à ses épaules et repoussaient de manière chaotique, ses cernes, et son sourire asymétrique, déformé par un système nerveux ; alors que du sang continuait un peu de couler de son nez ; de manière trop lente pour qu’elle le sente et décide de l’enlever.

Le primus s'humecta les lèvres. Comme poussé par ses nerfs, il continuait retroussait ses lèvres. C'est que William ne pouvait pas vraiment éclater le crane de cette petite insolant à coup de pompes. La distance l'en empêchait. Et encore, si il savait ou elle se trouvait, il aurait pu faire quelque chose. Mais au vu des regards agacés que lançaient ses hommes chargés de tracer le signal de la femme, la tache n’était pas facile. Pas facile du tout. Mais qui était-elle ? Pourquoi possédait-elle de telles défenses ? Elle devait être recherchée, et pas qu'un peu se disait William alors que ses yeux incandescents fixaient la jeune femme en hologramme. Alors, la colère qu'il ressentait s’atténua légèrement pour céder place à de la curiosité. Les yeux du commandant s’éclairèrent alors d'une lueur incompréhensible pour qui l'observait, mais elle supposait que le commandant avait une idée. Il lança un scanne du visage de la femme. Et, son visage apparut. Seulement, la majorité des informations manquaient. Il n'avait appris que son prénom, et qu'elle était effectivement recherchée.  Il connaissait à présent le prénom de la femme. Erika. Cela ne lui était guère utile. Mais, il pourrait se servir de se nom pour faire croire à la femme qu'il en sait plus que ce qu'elle ne pense. Il pourrait bluffer. Mais pour l'instant, il ne dévoila pas cette information. Agissant comme si il ne savait toujours rien.

J'y compte bien ma grande, j'y compte bien.

Un sourire carnassier apparut sur le visage du Primus.

Mais un conseil. Ne sous estime pas un Primus en colère. Et si tu veux un autre conseil, tu devrais songer à faire en sorte que tes contacts ne soient pas de la racaille de bas étage comme ce gars là à es pieds. Bien que je te soupçonne d'être de ceux là.

William haussa un sourcil circonspect alors que la jeune femme s'approchait du capteur pour effectuer un sourire. Du sang coulait de son nez. Le soldat ne parut pas impressionné. Il croisa simplement les bras dans une attitude de défi.

C'est censé me faire peur ? Ou un truc du genre ? Ou alors t'avais juste envie de me montrer que tu saigne du nez.

La voix du commandant était froide, avec une pointe de moquerie à l’intérieur. Il avait adopté une autre stratégie que la violence pure avec elle Peut-être qu'elle pourrait lui apprendre des choses sur elle, involontairement.