Dossier médical
êtes-vous augmenté génétiquement ? C'est une évidence, aucune augmentation génétique du côté d'Aby.
quels sont vos implants ? 666 n'a presque plus rien d'humain tant sont corps a été rafistoler à grand coup de cybertechnologie. Essentiellement constitué de cybermembres et d'implants servant avant tout à maitriser quatre fauves.
détaillez vos modifications biotech, nanotech ou cybertech - cybermembres: deux bras (bon), deux jambes (bon), bassin (ordinaire) et mâchoire inférieur (ordinaire)
- afficheur rétinien (bon)
- Interface de commande par la pensée permettant la maitrise de ses chiens (excellente):
► Doberman, nom Cerbère, traque et les attaques frontales (senseurs, détection de mouvements et radar, vision infrarouge), cybermembres (quatre pattes, partie supérieur du crane jusqu'à la maxillaire supérieur) (excellent) , dentition renforcée, cyberorganes (quatre estomacs) (bon)
► Carlin, nom Hellhound, éradication par le napalm, cyrberorganes (deux estomacs et deux poches de napalm) (bon)
► Cane Corso, nom Hammer, défense et dispose d'un espace de stockage pour armes en tout genre (renforcement musculaire et osseux) (bon)
► Beagle, nom Hermès, tout terrain (terrestre, aquatique, dispose de fonctions adaptées aux deux) (bon), dispose de sa propre base donnée avec système de communication crypté (excellente) plus d'un arsenal gatling intégré (ordinaire)
détaillez les problèmes, névroses et désavantages induits par vos modifications Ruiné. De la tête au pieds, du cœur au cerveau. Trop de métal, plus assez de chair et en découle, tout un tas de problème. Quatre membre en moins, c'est la moitié du corps partie en fumée et même si remplacer par des faux, c'est sentir encore ce qu'on lui a retiré. Ou ce qu'il a décidé de retirer. Des douleurs d'une chair qui n'existe plus et parfois même, qui paralyse n'importe quel geste comme ses bras ou ses jambes n'étaient pas faite de métal mais bien en muscles et en os. Il veut bouger, n'y arrive pas et sent la douleur, la brûlure, les picotements, jusque dans sa nuque. Cela pour autant, c'est que la face cacher d'un mal plus grand, d'un esprit torturé et malade. Céphalées qu'il tente de minimiser avec des drogues, de l'alcool, des colères soudaine, parfois même allant jusqu'à des pertes de mémoires que l'on met sur le dos de l'âge. Mais rien de tout cela n'est anodin et n'est que coup à payer pour un corps trop robotisé. C'est un effort constant pour ne pas perdre pied, les phobies vont et viennent, née d'une angoisse sourde allant mener l'homme jusqu'à hystérie ou à l'inverse, jusqu'à l'apathie. Il lui arrive parfois, de rester assit là, absent, loin des braillements dont il assène son entourage. Perdu, incapable de bouger. Un affaiblissement psychologique pour ne pas dire un véritable effondrement. Aby souffre aussi de trichotillomanie quand le stresse l'envahit, allant jusqu'à lui causer de puissante crise d'angoisse. Surprenant sans doute pour un spectre mais si l'on regarde le corps pour ce qu'il est ou plutôt ce qu'il est devenu, la peur vient vite s'installer dans des petits moments du quotidien. De ces terribles moments de paralysies, de peur, ses journées peuvent être ponctuées de fuite qui détruite son estime et ses nuits, souvent longues et cauchemardesques (pour cause de violente terreur nocturnes) sont presque toutes sous l'action du syndrome d'énurésie qui lui rappelle sans cesse la faiblesse de son corps et de son esprit et la limite qu'il a atteint à présent.
histoire
L'hiver n'existe plus mais le jour où les cris du nourrissons ont alarmée la moitié du quartier où se situe Malevolence, il pleuvait des trombes d'eau et on peut dire que personne n'avait envie de sortir sans un bon manteau. C'est peut-être pour ça d'ailleurs, que le chiard s'était mit à braillé. Ou bien parce que quand on l'a découvert, il était là, nue dans un vieux linge crasseux et encore dégoulinant du sens et de liquide amniotique. Il n'avait même pas quelques heures qu'on l'avait jeté ici, à l'entrée des égouts, tel le bon tas de merde qu'il était. Peut importe qui était sa mère ou son père, s'il avait une famille dans les parages. On savait déjà quoi faire de ce marmot, tant qu'il se taisait, et vite. On aurait pu l'étouffer et balancer son cadavre dans le caniveau, personne n'y aurait vu que du feu mais aller savoir pourquoi, certains ont été assez indulgent, ou juste assez con, pour faire appel aux autorités. Et c'est comme ça, que ce bébé malingre s'est retrouvé au pire endroit du monde (autre que Malevolence et les égouts, sans doute), à l'internat des spectres.
Il ne se souvient pas vraiment de sa petite enfance, qui lui a torché le cul, qui a du lui donné le biberon ou qui a user de tout un tas de stratagème pour le faire taire quand il braillait. La seule certitude, c'est qu'il a sans doute était bercé trop près des murs mais ça, c'était volontaire. Sa vie n'a pas été bien différente de celle des autres de son acabit, fait d'une multitude de torture, forcé à un endoctrinement issu d'une rare violence avec pour seule but, suivre la voix. Les roustes, il en a prit, le sang il en connaît le goût, des larmes il en a versé jusqu'à ce qu'on lui retourne le cerveau suffisamment fort pour que la douleur devienne un jeu plus qu'une punition. Il n'y a pas trente six façon de survivre à l'internat, fermer sa gueule, subir et avancer.
Mais voilà, Abraham en plus d'avoir été jeté comme un étron, n'était pas un gosse bien intelligent, plus on frappait, moins il comprenait. Tête de turc des autres spectriots, son enfance fut longue, difficile mais aussi étrange, parfois terriblement hilarante. Parait-il que des fois, on se fait des bons souvenirs, entre petits spectres, que traverser les même galère, ça aide un peu et puis, qui d'autre qu'un spectre, peut comprendre un autre spectre ? Beaucoup mais pas tous. Parce que parmit la meute de louveteau se cache aussi des foutues vipères. Tous ne sont pas né maso ici, mais beaucoup devienne sadique. C'est toujours plus simple de blesser les autres que d'avoir à subir la douleur et l’humiliation soi-même. Ne demandez pas à Aby ce qu'il a ressentit ou penser quand son rectum s'est déchiré, tout ce qu'il a pu faire, c'est hurlé. Cela peut paraître presque doux à côté du quotidien des spectres mais il a réalisé, un peu tardivement, que certain maux ne s'efface pas comme ça et son plus difficile à supporter que d'autre. Puis c'est arrivé une seconde fois, une troisième fois, parfois l’abus venait seule, parfois c'était en groupe. Alors il n'a pas le choix, il s'est endurcit et à fini par rendre les coups jusqu'à ce qu'il hurle à ses bourreaux, qu'à l'avenir, le prochain trou du cul qu'on écartelait, ce serait un des leurs. Allez savoir pourquoi, sans doute à cause de sa rage où bien d'y avoir laisser des dents (et quelques os, il faut bien l'avouer), le message passa et la bouffon de service devint à son tour un prédateur.
Cela fut comme un choc, comme si on avait déréglé quelque chose en lui. Cette voix, il la trouva soudainement bien flou. Chaque fois qu'il regardait autour de lui, il ne voyait que des gosses et des adultes qui ne portaient que trop bien leur noms voir leur numéros. Des marionnettes. Mais se réveiller, quand on est spectre, ça n'est jamais une bonne idée et ça, 666 le savait mieux que personne. Fort de sa carrure et d'une impressionnante prestance une fois à l'âge adulte, il devint un habile manipulateur au faux d'armes aussi divers que variés. On voulu même le récompensé pour sa loyauté à l'âge de trente ans... Chef décurie ! Woah ! Mais non merci. Il faut en avoir du culot pour refuser, mais faut en avoir plus encore demander à la place, d'être collé comme chef des instructeurs à l 'internat. Ah, ça, ce fut le grand mystère que ses comparses tentèrent d'élucidé. Pourquoi ? Qu'est-ce qui faisait qu'il préférait se coltiner les chiards plutôt qu'un semblant de gloire (si toutefois on pouvait voir cela comme tel...). C'est qu'il était revanchard notre spectre et en plus de changer son corps de la pire des façons au fil des années, il devint celui dont les monstres canins avaient traumatisé tout une génération. Car si ce daique chef d'internat en avait foutu de ces dérouillées et avait volontiers enfermé les marmots dans la crypte pour mieux les endurcir, la vérité, la triste et sinistre vérité, c'était qu'il s'était fait lui-même ange gardien de ces petits cons. Parce qu'il en avait encore mal au cul, parfois, alors il avait décidé qu'aucun autre, ou aucune autre, ne se ferait élargir comme lui l'avait été. C'est trop cru, vous trouver ? Ouais mais chez les spectres, on apprend pas à faire de la poésie. Alors avec le temps, des spectres ont disparut, on a ouvert des enquêtes internes mais pas de corps, pas de preuves, pas de poursuites. Faut dire qu'avec tout ces chiens et tout ces estomacs qu'ils avaient à eux quatre, c'était pas bien compliqué de faire disparaître les violeurs. Son internat, ses gosses, ses règles. C'était aussi simple que ça et pendant presque quarante ans, il s'assura que cela reste ainsi. A présent Aby n'est qu'un vieux tas de ferraille, un vieux machin en bout de vie qui continue de bosser et coller des gnons à des morpions qui beugle un peu plus trop. On a réduit ses heures de travailles parce qu'il refusait de cesser de bosser, la retraite ? Non mais vous y pensez ? Un spectre aux arrêt ? Plutôt crevé. C'est pas faute d'avoir même essayer de lui graisser la patte, ils ont même essayer le buter mais c'est qu'il est quand même vachement bien entourer. Il est sans doute le spectre le moins spectre du coin, mais il continue de jouer le jeu, un jeu dangereux mais quitte à crever, lui ce qu'il veut, c'est le faire pour une bonne cause. Finalement sous cette carcasse, il y a perçu être un fond d'humanité, mais c'est dire qu'il en a vu de ces saloperies tout le long de sa vie. Maintenant, tout ce qu'il peut faire, c'est certainement pas créer une utopie, mais plutôt de déclencher une belle anarchie.