La technologie est un élément essentiel et fondamental du quotidien et surtout, de l’existence du citoyen. Le progrès a fait des bonds spectaculaires dans tant de domaines qu’on ne saurait revenir en arrière ne serait-ce que d’un point de vue médical. Qui aurait donc encore envie de l’incertitude de la loterie génétique ? Biotechnologies, nanotechnologies et cybertechnologies n’ont pour limite que l’imagination et surtout la taille du compte en banque. Mais transformer l’être humain ne se fait jamais sans conséquences.

L’exception du cerveau

La biologie garde encore nombre de mystères pour les scientifiques, et ce malgré leurs efforts. Le cerveau humain, bien qu’on en comprenne bien mieux le fonctionnement, reste encore une énigme sur bien des points, à commencer par l’apparition de la conscience. Il est donc impossible d’envisager un cyber-cerveau à l’heure actuelle, ou tout implant permettant d’accélérer la pensée. La psyché est loin d’avoir donné tous ses secrets et si le conditionnement est une discipline actée et au protocole validé, certains comportements ou phénomènes échappent encore à notre compréhension. On ne peut que les inhiber chimiquement, pas les transformer ou les supprimer.

Les Biotechnologies

Outre les secteurs agricoles, industriels en environnementaux, les biotechnologies ont surtout leurs lettres d’or en matière de santé. La transgénèse, le décryptage du génome humain, le brevetage du vivant furent des étapes pionnières pour aboutir aux nombreuses capacités actuelles : la thérapie génique, la configuration génétique des embryons, la disparition progressive des maladies ou affections génétiques (qui vont de la simple myopie à la trisomie). Le clonage est d’une facilité déconcertante, bien qu’interdit pour les raisons de surpopulation ; cependant le meilleur moyen d’obtenir une greffe d’organe, se fait via cette technique. Ainsi, pas de problème de rejet pour l’hôte.

Les biotech commencent donc dès l’étape de la cellule-œuf. L’opération la plus abordable consiste en la sélection dans le cas d’une FIV. Puis viennent les opérations de profilage ADN en éliminant les allèles responsables de traits non-désirés (maladie, tares et bien d’autres) et en les remplaçant par les allèles voulus. L’eugénisme peut ainsi aller très loin mais la loi éthique interdit de produire toute modification incluant du génome non humain. Une fois né, il est encore possible d’y recourir par le clonage d’organes, la chirurgie esthétique ou la médecine si par malheur une affection serait passée entre les mailles du filet.

Les implants représentent également une grande partie des biotech. A commencer par l’implant d’identification auquel est associé l’identité, le compte bancaire et le casier judiciaire de tout citoyen.

Mais il est aussi un autre domaine dans lequel les biotech interviennent : celui de l’armement. Ces armes, contrairement aux nanotech et cybertech, sont extérieures et séparées du corps humain, et peuvent tant être létales que non létales. Il s’agit majoritairement d’armes sous forme gazeuse, inodores et incolores : gaz neurotoxique, paralysant… ou liquide, pour de nombreux poisons.

Exemples de biotech a écrit:
⬡ Eugénisme : améliorations biologiques (sens, musculaire, résistances diverses), anti-toxines, greffes d’organes de culture améliorés…
⬡ Implants : filtres divers, anti-douleur…
⬡ Armes : gaz neurotoxique, paralysant, calmant, de sommeil, d’illusions, poisons viraux, neurotoxiques…

Les Nanotechnologies

Présentes partout, dans la construction, le textile ou l’informatique, les nanotechnologies sont cependant très peu usitées sur l’homme car extrêmement coûteuses. On les réserve majoritairement à des militaires aux missions très particulières, aux gradés ou aux agents du renseignement. Nécessitant une intervention chirurgicale ou par injection intervertébrale (directement dans la moelle épinière), intramusculaire ou intraveineuse, ce seront ensuite à des nano-robots aussi appelés nanites, d’accéder à la zone à modifier ou à renforcer pour soit déposer des nanomatériaux, soit s’y installer et agir en fonction de leur rôle. L’intervention peut être dangereuse et surtout, si la zone d’action est élargie, il en faudra plusieurs.

En effet, les cas d’allergie ou de rejet ne sont pas rares. Dans la plupart des cas, un traitement suffit jusqu’à élimination des nanites par le système rénal une fois leur travail de dépôt effectué. Si les nanites doivent rester dans le corps, cela pose des problèmes plus ennuyeux.

Les nanotech interviennent aussi dans l’ajout de senseurs, très performants, bien plus que les cybertech, mais aussi bien plus chers. Sans oublier dans l’armement, car si les nanites peuvent améliorer le corps ou le renforcer, elles peuvent aussi le détruire, à petit feu ou de manière très spectaculaire. Cependant il faut les injecter ou les faire inhaler.

Exemples de nanotech a écrit:
⬡ Eugénisme : renfort musculaire, nano-réparation d’ADN, réflexes augmentés, résistances diverses, sens accrus…
⬡ Senseurs : analyseurs chimiques divers, optique, détection de mouvements, d’ultrasons, d’ultraviolets, radar, scanner…
⬡ Armes : explosifs, traqueurs, traceurs, anti-nano, neuro-domination, parasite…

Les Cybertechnologies

Dérivées de la robotique, de l’informatique et de la biomédecine, les cybertech furent les premières à apparaître pour améliorer ou réparer le corps humain. Prothèses pour les amputés, puis implants cybernétiques pour les personnes avec un handicap moteur, ses débuts prometteurs sauvèrent bon nombre de vies, avant de voir ses progrès croitre de manière exponentielle. Cependant, la peau synthétique étant difficile à réaliser, les gens ont vite été rebutés par l’aspect robotique de ces humains cyborgs, puis par les conséquences souvent dévastatrices que ces modifications engendrent.

Les cybermembres sont cependant la partie émergée de l’iceberg, avec les nombreuses cyberarmes dont ils peuvent être équipés. Certaines modifications sont bien plus discrètes, comme les implants, et plus faciles à accepter bien que leurs tâches peuvent être redoutables. Si le cerveau ne peut être directement connecté à une interface informatique, un implant peut cependant être l’intermédiaire entre la pensée et la micro-puce que chacun intègre dans sa caboche juste pour téléphoner.

Par ailleurs, tous les types d’organes, de senseurs ou d’implants existant en biotech ou nanotech trouvent leurs équivalents cybernétiques, bien que moins performants, mais beaucoup plus abordables. La technologie ne date pas d’hier et est plutôt fiable dans le temps, et même facile à recycler, à mettre à jour ou à retirer. Attention, toutefois ! On trouve dans les bas-fonds de très nombreux receleurs de cybertech, et de nombreux fabricants amateurs. La technique n’est pas à portée de tous et il est fréquent d’avoir de très mauvaises surprises, en plus d’avoir acheté un système de mauvaise qualité, voire totalement obsolète.

Les risques de rejets augmentent avec le nombre de prothèses, c’est un fait avéré. Il peut aussi y avoir des complications de nature psychologique, voire psychiatrique, ou biologique : tout membre amputé est synonyme de douleurs fantômes. Le recours à la cybernétique n’est donc pas un acte à prendre à la légère, même si certains fanatiques l'utilisent même sur des animaux !

Exemples de cybertech a écrit:
⬡ Interfaces : implant pour commander un cybersystème par la pensée ou avec une clé cybernétique intégrée au doigt...
⬡ Cyberarme : lames rétractables, lames implantées en os de culture, canines rétractables, dents de venin, griffes rétractiles, poings américains, renforts musculaires…
⬡ Cybermembre : remplacement d’un membre, avec diverses options intégrées, compatible avec des cyberarmes, blindage corporel, exosquelettes greffés…
⬡ Implants : afficheur rétinien, filtres divers, cyberorganes, synthétiseurs vocaux, anti-douleur, implant de connexion à divers protocoles ou systèmes informatiques…
⬡ Senseurs : analyseurs chimiques divers, cyberoptique, détection de mouvements, radar, scanner…

L’informatique et le piratage

Comme on peut s’en douter, avec la multitude de systèmes intelligents connectés au réseau, Internet est devenu absolument vital. Impossible de payer, de communiquer, parfois même de travailler sans connexion. Tant de tâches sont désormais automatisées et régulées par des algorithmes qu’on pourrait en avoir le vertige. Néanmoins, il existe différents types de connexions car la cybersécurité est au moins aussi importante que la sécurité tout court. Ce serait dommage de se faire hacker son compte bancaire, non ? Le piratage est en effet à la portée de n’importe qui ayant des notions en informatique et en algorithmique, si bien que les corporations spécialisées ont mis au point différents degré de sécurité en fonction de l’importance des informations à faire transiter ou à garder secrètes. Mais pour être un bon hacker, encore faut-il savoir effacer ses traces ou se faire passer pour quelqu’un d’autre, sans parler de solide connaissances en cryptologie ! Entrer dans un système sécurité peut sembler facile, mais ça l’est beaucoup moins de ne pas ensuite être repéré par les traqueurs ou les trojans de défense du système. Vous voilà prévenus !

Types de connexions a écrit:
⬡ Connexion publique : communications lambda, réseaux sociaux, l’internet de tous les jours pour le grand public.
⬡ Connexion privée : gestion des objets connectés de la maison, petits réseaux peu sécurisés nécessitant une authentification.
⬡ Connexion sécurisée : réseaux corporatifs, surveillance, communications des forces de l’ordre.
⬡ Connexion cryptée : communication de l’armée, systèmes bancaires, communications en R&D.
⬡ Connexion tactique : réseaux du secret défense, documents internes au sommet de l’État.

La connexion tactique est à ce jour incraquable malgré de nombreux essais : un ordinateur personnel ou un réseau de machines d’une corporation ne peuvent venir à bout du supercalculateur de cryptage mis au point par l’industrie de l’armement conjointement avec l’Etat. Et pour cause, il s’agit d’un hybride de technologie classique et quantique…

La robotique

Comme il a déjà été évoqué au chapitre de la vie quotidienne, la robotique prend une place prépondérante dans la société : les tâches lourdes sont dévolues aux machines dans les usines et à la maison, quand on en a les moyens : drones, cuisine, ménage, garde d’enfant, veille sur des personnes âgées… Bien que beaucoup de familles patriciennes préfèrent encore employer des humains pour tout cela, histoire de standing.

L’intelligence artificielle est une interrogation de premier plan, qui jusqu’à maintenant a toujours été écartée par le gouvernement : trop de risques, avancent-ils. Mais pour qui, pour eux ou pour la population ? Il existent toutefois des intelligences informatiques très avancées, mais incapables de raisonner comme un humain : avec des sentiments, avec un système de valeurs complexes et non basé sur la seule logique mathématique, ou tout simplement être capable de sens artistique… Celles-ci sont alors basées sur les trois lois de la robotique introduites il y a bien longtemps par l’écrivain et scientifique Isaac Asimov.

Isaac Asimov a écrit:
⬡ Première Loi : « Un robot ne peut porter atteinte à un être humain ni, restant passif, laisser cet être humain exposé au danger. » ;
⬡ Deuxième Loi : « Un robot doit obéir aux ordres donnés par les êtres humains, sauf si de tels ordres sont en contradiction avec la Première Loi. » ;
⬡ Troisième Loi : « Un robot doit protéger son existence dans la mesure où cette protection n'entre pas en contradiction avec la Première ou la Deuxième Loi. »