Généralités

Toute bien conçue qu’elle soit, la machine pax-européenne n’a pas su ou voulu endiguer les flots de violence et de criminalité qui ont progressivement avalé la majorité des bas-fonds dans la tourmente. La gigapole s’est peut-être montrée trop douce ou laxiste à ses débuts, laissant alors pousser la vermine dans les ombres qu’elle ne désire pas voir. A moins que l’explication officielle se suffise à elle-même : comment peut-on espérer discipliner tous ces étrangers dont les coutumes d’ici leur sont inconnues ? C’est un autre débat…

Si les mafias font régner leurs lois à elles dans les bas-fonds et que les gangs, souvent de jeunes criminels en herbe commencent à pulluler, il serait utopique de croire que ces organisations restent sagement cantonnées au plancher des vaches ou qu’elles se contentent de se disputer entre elles pour un morceau de territoire. Non, il n’est pas rare que des alliances se tissent et se défassent et les intrigues qui ont lieu sont aussi déplaisantes et venimeuses que celles que vivent les patriciens, sinon qu’elles aboutissent plus souvent à des morts violentes. Et il n’est pas rare non plus de voir des accords se tisser entre les parrains et les chefs de corporations, voire les archontes ! Des arrangements se font, le plus important c’est d’en tirer du profit. Bien souvent ces royaumes infernaux sont les mieux placés pour fournir de la main d’œuvre toute fraiche et pas chère, qui n’existera nulle part et qu’on jettera au moment voulu. Bien souvent aussi, la pègre permet de faire grimper la concurrence et donc les prix pour certains produits.

Mais ne nous leurrons pas, si les élites croient pouvoir user d’elles comme des marionnettes, il est clair que les parrains ne voient eux, à long terme, que la domination sur cette classe de serpents peureux. Un jour Pax-Europa sera totalement à eux et alors, les guerres, alliances et mésalliances entre organisations du crime n’en seront que plus grandes.

La pègre compte de nombreuses organisations et se trouve sans cesse en évolution et en ébullition. Les petits grossissent ou se font gober, parfois fusionnent, les uns prospèrent et les autres tombent dans l’oubli. Malgré cela, certaines d’entre elles ont largement tiré leur épingle du jeu et profitent d’une influence énorme, dans les bas-fonds comme dans le reste de la ville.

Si elles sont de différentes origines et opèrent dans des branches variées, leurs structures et leurs modes de fonctionnement se regroupent assez sensiblement. Les mafias se distinguent par l’emploi de la violence et de l’intimidation pour gagner en richesse, se disputent des territoires, entretiennent bien souvent des activités de médiation entre le monde légal et le monde illégal, et elles imposent certaines règles à ses membres. Quoiqu’il en soi, bien que les noms et les effectifs changent d’un groupe à l’autre, elle s’organise toujours de cette manière :

⬡ Un chef de famille
⬡ Ses conseillers (assemblée jusqu’à trois personnes de confiance)
⬡ Ses lieutenants (intermédiaires entre le patron et les autres membres)
⬡ Une organisation administrative (comptables, responsables financiers ou des registres, conseillers juridiques, garants des traditions…)
⬡ Les membres les plus anciens
⬡ Les nouvelles recrues
⬡ Les collaborateurs et associés (ne font pas partie de la mafia mais leur rendent service, bon gré mal gré)

Les Aguilas Negras

Ce cartel mexicain s’est fait ses lettres d’or dans le domaine du trafic de drogue et de la prostitution et entretient son image publique par le biais de leur arène Malevolence, du moins c’est ce que tout le monde se plait à penser. S’ils accueillent tous ceux qui désirent se battre et trouver argent et gloire, ce n’est que pour mieux refourguer leur came et prélever une sacrée part dans les paris. Ils possèdent leur propre équipe de lutteurs qui jusque-là s’avère invaincue. Est-ce à cause de ce qu’on leur injecte ? Il s’avère surtout qu’ils ont pu prospérer grâce au vol et à la contrebande des biotechnologies et des nanotechnologies. Celles d’Europa quand c’est possible, mais aussi celles d’ailleurs, plus facile à se procurer et bon marché – mais pas forcément de première qualité. Leurs méthodes sont particulièrement violentes et directes, très loin de la subtilité des yakusas, leurs rivaux de toujours. Nombreux, aimant jouer les gros bras et armés jusqu’aux dents, les aigles noirs ne tablent pas sur la discrétion mais sur les coups d’éclat, usent de chantage, de torture et de viol pour asseoir leur autorité. On dit parfois avec horreur qu’ils se baignent dans le sang de leurs victimes et mangent leurs restes jusqu’à la moelle. L’honneur est un mot qu’on rabâche mais en réalité c’est une notion dépassée.

La Pinskaïa

Dirigée par le Colonel, un être moitié humain, moitié cyborg, qui inspire la terreur juste par son apparence, sans parler de ses actes, est une mafia originaire de la région biélorusse. Elle est la plus jeune sur la vaste scène de la pègre et pourtant, elle a su s’imposer en peu de temps, soit en s’alliant avec d’autres petits groupes slaves, soit en assassinant ses rivaux directs. En s’associant avec nombre de passeurs et de contrebandiers, la Pinskaïa est passée maitresse dans le trafic d’armes et d’humains en provenance de la nouvelle union soviétique et s’est taillé une très bonne part de territoire dans les bas-fonds du secteur Nebula. Exploitant la misère locale ainsi que les petites mains du marché noir, cette organisation est peu à peu devenue l’un des plus gros revendeurs indirects de cybertech de la gigapole, proposant de toutes les qualités et employant dans ses rangs des geeks sans avenir dans les étages. Obligeant tous les petits trafiquants, bricoleurs et revendeurs à les payer pour obtenir un stand sur le bazar, ils ont la réputation d’être cyberhumanistes mais de ne faire de cadeaux à personne (ou alors ça cache quelque chose). Le Colonel n’aime pas frayer avec l’élite pax-européenne et c’est bien réciproque : cet homme n’est pas un criminel, c’est un monstre. Et c’est sans parler de certaines rumeurs là en bas, à propos d’armes nucléaires que la Pinskaïa cacherait quelque part.

Le Takahashi-gumi

Tirant ses origines des débuts mêmes de Pax-Europa, cette organisation japonaise – qui s’est ensuite ouverte à tous les ressortissants asiatiques – a d’abord prospéré dans les étages moyens des tours avant de connaître une chute brutale en tombant en disgrâce aux yeux des archontes. Chassés, les yakusas rejoignirent alors leurs compatriotes dans le ghetto il y a plus de soixante-dix ans, et renaquirent de leurs cendres. Ayant toujours gardé secrètement ses liens avec les diasporas japonaises de Pax-Europa, et ce dans toutes les castes, il ne fut pas difficile à ce groupe, de retrouver beaucoup d’influence. Proposant voire imposant sa protection et ses services à des quartiers, des entreprises ou à son territoire, on doit leur reverser un impôt en échange. Ils offrent également une éducation solide dans leur propre école du ghetto pour les plus démunis, en échange d’une redevance, d’un service ou d’une faveur. Les yakusas s’investissent aussi comme actionnaires au sein de nombreuses entreprises et possèdent des sociétés écrans pour le blanchiment d'argent. Humanistes, ils rejettent non pas le progrès mais l’évolution artificielle qu’on veut faire avaler au tout venant, qu’il soit biologique ou cybernétique, et suivent la voie chevaleresque (ou ninkyodo) incluant un code d’honneur très strict. Les traditions et les rituels sont partout et d’une importance capitale. On recherche la perfection en tout, le succès par l’influence, l’équilibre par la rigueur de l’entrainement et la maîtrise absolue de soi. Les yakusas ne se considèrent pas comme des criminels mais comme des serviteurs de leur peuple... à qui ils imposent un mode de vie féodal et des traditions d'un autre temps.

La Bella Vita

Ce n’est pas parce que la Sicile n’existe plus que les traditions de ses habitants aussi. Mafia italienne des quartiers huppés, elle prend ses quartiers dans les hauts étages et prospère dans le trafic d’art et de faux. Organisatrice de soirées fastueuses à l’occasion desquelles se déroulent des ventes aux enchères sur des pièces de tous âges et parfois mythiques qu’on observait en vrai dans les musées d’autrefois, elle excelle également dans la manière de cambrioler des galeries d’art et de tromper avec des contrefaçons plus vraies que nature. Bien tolérés par la bonne société et même amis de certaines figures hautes placées, il n’en demeure pas moins que toutes ces dorures ne sont que la vitrine pimpante qui cache l’arrière-boutique : celle des « cliniques » illégales, véritables taudis minuscules qui grouillent un peu partout et qu’on a bien du mal à éliminer. Jusqu’à présent, personne n’a jamais pu trouver un indice incriminant les Italiens. Là-bas, les femmes en tort et enceintes jusqu’aux oreilles viennent pour accoucher mais parfois, pour les plus démunies, c’est la mort qui les attend dans des conditions insalubres et leurs enfants qui servent au trafic humain.

Nombreux, très nombreux, bien plus que les organisations criminelles de la pègre, les gangs, ou bandes, sévissent dans toutes les parties de la ville, parfois de façon tolérée quand ça n’engage pas la sécurité des personnes, parfois de façon détournées sur Internet, et beaucoup plus souvent de façon violente. Leur organisation n’est pas toujours structurée, il peut y avoir des schismes, les bandes vont et viennent, apparaissent et disparaissent plus vite qu’on ne peut les compter. Formées de jeunes ou de moins jeunes, elles engendrent le chaos parfois simplement pour le plaisir, d’autres fois pour le profit, et d’autres fois encore pour des raisons politiques.

Les gangs apportent une éducation parallèle à celle de l’école, et totalement contraire aux principes de la gigapole, voire des parents. Il arrive qu’ils aient des liens avec les mafias, positifs comme négatifs. Il arrive aussi que la pègre emploie les services d’un gang s’il est spécialisé et compétent dans une matière ou une autre. Ça fait toujours de l’argent de poche à se faire facilement, et une petite protection non négligeable si les flics viennent fourrer leur nez dans leurs affaires !

Les Porteurs de Mort

Mercenaires réputés, ils ne forment pas pour autant un groupe paramilitaire très organisé. Il s’agit davantage d’une marque qu’on porte, d’une reconnaissance, la preuve qu’on fait partie des meilleurs, des durs de durs. On les reconnaît aisément au tatouage de tête de mort gravé dans leur avant-bras, et aux gros calibres à leur ceinture. Pour faire partie de ce groupe restreint qui offre ses services aux plus offrants en faisant grimper les enchères – et reconnu pour n’avoir qu’une éthique très limitée, il faut passer des épreuves gardées secrètes et réputées terrifiantes. Terrifiantes car il faut affronter ses propres peurs dans les ténèbres les plus glauques des égouts de la ville. Tous indépendants, c’est par leur chef que transitent les contrats et lorsqu’ils se réunissent, c’est pour de longues soirées au bar à se raconter leurs exploits. Ou à provoquer des bagarres.

Les vautours d’Abaddon

Petit groupe de récupérateurs de métal, les vautours vivent de façon tribale dans des bicoques conçues main et se déplacent sur leurs motos sorties des tréfonds de la décharge. Ils vivent de peu mais prenez garde, leur principe de vie est simple : pour vivre vraiment, il faut suivre la voie de celui qui a l’espérance de vie la plus courte. Ils s’essaient à toutes les expériences, même les plus dangereuses, si bien qu’ils ne sont jamais très nombreux dans leur campement. Extrêmement imprévisibles, les autres criminels autant que les forces de l’ordre se méfient d’eux comme de la peste. Le nihilisme n’a jamais fait de bien à grande échelle.

Le Sang des Machines

S’ils n’ont pas de territoire propre, ce gang de fanatiques absolus de la cybernétique est célèbre pour ses actions d’éclat sur le cyberespace. Ils ne taguent pas les murs mais les pages internet si l’on peut dire. Petits doués de l’informatique, ils s’infiltrent partout où ils le peuvent, pour extorquer des fonds, pour eux-mêmes ou leur communauté, révèlent des scandales à la place de la presse, qui concernent les mafias et parfois le gouvernement. Ils sont les Robins des bois cyborg de Pax-Europa et s’éparpillent dans toute la ville et à tous ses niveaux. Leur but ? A vrai dire aucun de fixe, en premier lieu ce sont souvent des ados et de jeunes adultes qui s’amusent et se rebellent contre le système. D’autres ont des idées plus politiques et peuvent s’avérer dangereux pour les autorités. Lorsqu’ils se rassemblent de façon spontanée, c’est toujours dans un lieu historique en ruines, de préférence une vieille cathédrale, surplombée par les fondations des gigantesques tours.

Les Trouble-fêtes

C’est exactement ce que vous croyez : des petits jeunes, riches, parfois célèbres, qui pour rompre l’ennui viennent gâcher les fêtes des adultes. Ou des autres camarades de leur âge. En général, ce gang n’est pas méchant, il veut juste rompre la monotonie du quotidien, alors la plupart du temps, on laisse faire avec plus ou moins de bienveillance (les parents un peu moins). Bombes de peinture, coupure d’électricité, piratage de la musique ou des discours, il s’avère toutefois que ces derniers mois, leurs interventions commencent à devenir plus virulentes, car il semblerait qu’à la tête de leur groupe se soit hissé non pas un patricien ou un alpha, mais un type des bas-fonds. Parce qu’il a des prothèses super cools et des armes. Transgresser les règles a toujours fait partie du tempérament des gamins. Pour cette fois, il y a un objectif derrière : répandre le doute et la peur dans les classes aisées. La fête est finie : maintenant, on casse, on pille, on vole le sac à main des grands-mères. On fugue et on intègre une nouvelle famille, on se tatoue et on adopte un style punk.

Faisant partie d’une tentaculaire économie parallèle qui échappe à l’Etat, au grand dam des corporations, le marché noir est très utile pour deux raisons : d’une part, on peut se procurer du matériel ou des denrées du marché légal mais à bien moindre coût – même si parfois il s’agit de contrefaçons – et d’autre part, de dénicher des produits normalement inaccessibles, illégaux ou qui officiellement n’existent pas.

Ces boutiques ne font évidemment pas pignon sur rue et pour y accéder, il faut y être invité ou être parrainé. Des marchés noirs se tiennent un peu partout dans les bas-fonds, souvent dans les tunnels terrifiants des égouts ou dans des locaux abandonnés, mais le plus célèbre et néanmoins indélogeable se trouve dans le cœur du bazar des naufragés. Appartenant à la Pinskaïa, on y trouve de tout, beaucoup de camelote mais aussi des choses dangereuses. C’est là qu’on expose ce que la folie humaine peut concevoir de pire mais aussi ce que le savoir a su pondre de mieux. Les transactions se font évidemment par barres de silicium.

On peut tout acheter, même des humains. Même des enfants. On deal du matériel en bon état, ou obsolète, l’important est d’éviter au maximum de se faire arnaquer. On trouve des armes de toutes sortes, de toutes origines, des marchandises périssables, des alcools maison, des animaux étranges, des bizarreries cybernétiques, des services de soins pas forcément de qualité, des propositions de blanchiment d’argent, des assurances parallèles, des logements souterrains, de quoi accoucher en douce, bref, c’est l’endroit idéal pour faire ses courses.

Mais bon, faites attention, que vous soyez vendeur ou acheteur, ce serait dommage de vous faire attraper par les autorités ou le fisc.

Les alcools

⬡ Côlonade : ceci n'est pas une limonade, c'est un alcool. Sans doute le pire qui soit, un véritable tord-boyaux issu des bas-fonds de Pax-europa et qui est facilement accessible dans tout bon bar qui se respecte. Il est l'outil des pires beuveries, surtout celles faisant la proie de paris. Infect à boire et provoquant une forte désinhibition chez ses consommateurs, il doit son nom à la douce contrepartie diarrhéique qu'il provoque à forte dose. Vous êtes prévenu et votre côlon aussi...
⬡ Jus de sapho : boisson énergétique qui se trouve être la reine des soirées arrosées, elle accroit les perceptions cognitives et colore le blanc des yeux en un rouge très caractéristique. On ressent tout puissance mille, mais mélangé à de l'alcool, ce cocktail produit des effets parfois dévastateurs.
⬡ Opka : ceci est une boisson à base d'opium et de vodka. Extrêmement populaire et accessible, on vous laisse imaginer ses effets et ce qu'il en coûte de trop en consommer.
⬡ Potion magique : pas de super-force à l'horizon mais un sacré voyage dépaysant en perspective ! Un verre de cette chose des bas-fonds et vous n'aurez plus aucun souvenir de ce que vous avez réellement fait pendant la soirée, seulement un rêve bizarre où vous aurez peut-être épousé une chèvre en demandant à un ruskov d'être le prêtre.
⬡ Morue aux fraises : honnêtement, personne n'a envie de savoir à partir de quoi cette boisson alcoolisée est faite ! C'est génial pour être bourré très vite et ça a un étrange goût de... morue aux fraises.

Les drogues

⬡ Red Ice : ce stimulant (en poudre ou seringue) permet d’augmenter les capacités physiques, notamment cardiaques, respiratoires et musculaires. Elle est très prisée par les gangs ou les combattants de rue malgré son accoutumance rapide et ses effets secondaires : crampes fortes, difficultés cardiaques, fatigue importante une fois l’effet passé, voire la mort à trop forte dose.
⬡ Spotlight : ce stimulant sensoriel en pilule vous fera sentir comme un Jedi capable de voir et d’entendre à travers la Force. Ce produit garde éveillé et supprime la faim mieux que le café, mais entraine une forte dépendance psychologique, des hallucinations et des saignements de nez.
⬡ Triquette : sous ce drôle de nom se cache un stimulant sexuel, oui. La pilule bleue n’envoyant pas forcément au septième ciel, cette drogue sous forme de patch vous fera passer des nuits d’enfer. Bon, l’atterrissage peut être un peu douloureux, surtout pour certains organes surexploités…
⬡ Lyserg : Diminutif du mot Lysergsäurediethylamid  en allemand, cette drogue n'est ni plus ni moins que le LSD de cette nouvelle génération, issu de la biosynthèse d'alcaloïdes. Consommé en très petites quantités, ses propriétés hallucinogènes sont  très prisé dans les bas fonds lors des milieux festifs et ses prix attractifs font de ses consommateurs des proies faciles malgré son taux de dépendance.
⬡ Traum : ce décontractant hallucinogène, qui a forte dose peut faire office de sédatif, se prend sous la forme de suppositoire. Elle altère la conscience mais on croit que ce n’est que pour mieux révéler la réalité et les vérités cachées de l’inconscient. Voir des éléphants roses c’est cool, surtout parce qu’ils ont disparu, mais la catatonie au réveil, ça craint.
⬡ No man's land : Mise au point pour limiter les effets psychologiques néfastes des prothèses cybernétiques, son usage se fait par injection dans les milieux médicaux ou zones d'internement et vise avant tout à agir sur le système nerveux central. Ce n'est ni plus moins qu'un puissant psychotrope qui s'est vu échapper des mains de ses créateurs au fil du temps. Les mafias en ont fait un commerce florissant dans les bas-fonds, une version moins concentrée mais beaucoup plus instable qui modifie la perception, les sensations et l'humeur. On lui doit son nom au fait que certain sujets, pour les plus malchanceux, ne sont changer en légumes : un être vivant mais vide de conscience et de stimulis...
⬡ Inferno : certains sniffent de la colle, d'autres fument la moquette et d'autre encore picolent jusqu'à l'extrême. Et si l'on vous disait qu'il existe un solvant sous forme de poppers (par inhalation donc) aux effets si puissants qu'il donne l'impression que son système nerveux est en feu ? Vous trouvez l'idée d'un bûcher trop old school ? Dites vous que certains pourtant, consomment cette drogue régulièrement dans le seul but de recherche de sensation forte. Le pire, c'est que lors de sa création, cette substance avait été créer par l'armée dans le seul but de torturer ceux qui l'inhalaient... Le problème étant qu'à l'heure actuelle, l'inferno est si puissant et la douleur qu'il assène est si forte que  beaucoup y laissent leur peau, le cœur lâche littéralement sous l'effet de la douleur...

Les poisons

⬡ Kluthe : la chimie peut produire des choses extraordinaires mais aussi particulièrement mortelles, comme le kluthe, un poison virulent à base d'acide. Il agit par simple contact et en fonction de son dosage, peut tuer instantanément ou provoquer une horrible agonie de plusieurs heures voire plusieurs jours. Ce produit détruit littéralement les chairs, les muscles, les os, tout ce qui se trouve d'organique à son contact. Il suffit d'un pchitt pchitt et pouf, il ne reste qu'une sorte de momie décharnée au bout de quelques heures.
⬡ Damoclès : croyez le ou non mais sous ce nom se cache les vertus dangereuses et même mortelles d'un champignon appelé le tricholome chevalier. C'est là un poison qui passe très souvent inaperçu lorsque dissimulé dans des plats ou même en poudre dans une boisson. Inodore, incolore et sans goût, la consommation d'une haute quantité de Damoclès pourra vous faire passer de vie à trépas en moins de 48h. Cela vous paraît long ? Oui, mais pour un meurtre bien orchestré et ne laissant que peu de trace, le poison Damoclès est forcément très prisé par la haute société ou même les mafias qui veulent et peuvent se permettre de faire les choses bien. Une fois ingéré, le piège se referme néanmoins rapidement faisant souvent confondre le poison avec une vulgaire maladie passagère. Comprenez en lisant les symptômes suivant s: fatigue musculaire et localisés (hanches ou épaules), troubles digestifs mineurs, sueur mais sans fièvre avant de finalement être emporté par la mort.